Reconnaissance de l’État de Palestine : Pas le bon moment pour l’Allemagne et le Portugal
Scholz souligne la nécessité d'une solution à 2 États mais doute de la valeur "d'une reconnaissance symbolique" ; le Premier ministre portugais attend des discussions au sein de l'UE
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre portugais Luis Montenegro ont affirmé vendredi que le moment n’était pas venu de reconnaître un État de Palestine, comme l’ont décidé cette semaine l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.
« Nous n’avons aucune raison de reconnaître l’Autorité palestinienne comme un État distinct à l’heure actuelle », a déclaré Scholz, rappelant que l’objectif était de trouver « un accord négocié entre Israël et les Palestiniens pour une solution à deux États ».
« Mais nous en sommes loin aujourd’hui », a déclaré le dirigeant lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue portugais.
« La priorité est de parvenir à un cessez-le-feu » entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre portugais a rappelé que la position de son gouvernement était « d’œuvrer pour qu’il y ait une reconnaissance de deux États ».
Mais « nous ne sommes pas en mesure de déclarer unilatéralement la reconnaissance [de l’État de Palestine, ndlr)], nous ne le ferons pas pour le moment », a ajouté Montenegro qui a ajouté attendre « que ces questions soient discutées plus en détail au sein de l’Union européenne ».
La décision de reconnaître l’État de Palestine annoncée mercredi par l’Espagne et l’Irlande, aux côtés de la Norvège, a renforcé les divisions sur ce sujet au sein de l’UE, qui peine à trouver une position commune depuis le début de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’Histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 35 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Deux cent quatre-vingt-six soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Plus d’une centaine d’otages sont toujours retenus dans l’enclave au mains du Hamas et de ses complices civils. Tous ne sont pas en vie.