Eizenkot limoge un commandant de bataillon responsable d’un accident d’entraînement fatal
L'armée dit qu'un 'échec professionnel grave' a causé la mort début janvier du capitaine Yishai Rosales par un tir d'obus
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le chef d’état-major de Tsahal Gadi Eizenkot a limogé jeudi un commandant de bataillon, un commandant adjoint du bataillon et quatre autres militaires après un accident d’entraînement au début du mois dans lequel un officier a trouvé la mort.
Le capitaine Yishai Rosales, 23 ans, avait été tué le 5 janvier quand un obus de mortier avait atterri à près d’un kilomètre et demi de la cible, dans la base d’entraînement de Tzeelim dans le nord du désert du Néguev.
L’armée a immédiatement ordonné une enquête, qui a pris fin avec le limogeage par Eizenkot du lieutenant-colonel Tal David et de son adjoint au commandement du bataillon Romah (lance) des Blindés.
Un commandant adjoint de compagnie dans le bataillon ainsi que trois autres soldats, qui ont tous été reconnus coupables d’être responsables de l’accident, ont également été relevés de leurs fonctions, a annoncé l’armée israélienne.
L’incident sera également noté dans le dossier personnel du colonel Shimon Edri, le chef du centre de formation des Blindés dans l’armée de terre, qui était responsable de l’exercice.
Le commandant de la compagnie de l’équipe qui a tiré l’obus de mortier a également été blâmé, a precisé Peter Lerner, porte-parole de Tsahal.
Eizenkot a reçu mercredi les résultats de l’enquête, qui était dirigée par le colonel Ofir Levy, chef d’une brigade de réserve des Blindés. Jeudi matin, les officiers et les soldats ont été informés de leur limogeage, a dit Lerner.
Bien que ces limogeages et blâmes formels marquent la fin de l’enquête initiale de l’incident, une enquête criminelle de la police militaire est en cours, a ajouté le porte-parole.
« Le chef d’état major a déterminé qu’il y a eu un échec professionnel et une négligence professionnelle graves, » a-t-il ajouté.
Rosales, originaire de Beit Meir près de Jérusalem, servait dans le bataillon religieux Netzah Yehuda de la brigade d’infanterie Kfir et participait à un exercice différent sur la base d’entraînement lorsque l’obus tiré par le bataillon Romah a atterri à côté de lui et a explosé.
Des éclats de l’explosion ont frappé Rosales, le tuant, selon l’enquête de l’armée.
Le bataillon se préparait à une « présentation de capacités », une grande demonstration de puissance de feu, pour marquer la fin d’un cours de formation. Ils ont fait une erreur en calculant leur nouvelle cible, qui a abouti à ce que l’obus de mortier atterrisse à 1 450 mètres de la cible, a dit Lerner.
Les rapports initiaux avaient affirmé qu’un autre soldat avait été blessé lors de l’accident, mais cela est inexact. « Malgré plusieurs rumeurs, hormis Rosales, il n’y avait personne sur place au moment de l’incident, » a-t-il dit.
David, le commandant du bataillon, a été interrogé par la police militaire la semaine dernière dans le cadre de l’enquête criminelle sur l’incident, a indiqué l’armée.
L’enquête a révélé que, en plus de la négligence de l’équipe responsable des obus de mortier, il y a eu un manque de planification de l’exercice, a dit Lerner.
Les formalités administratives pour l’exercice de tir réel n’ont pas été examinées ni approuvées par les officiels nécessaires, et les plans de l’exercice ont été écrits dans un format qui n’a pas été utilisé depuis 2012, a révélé l’enquête.
Environ 1 000 personnes ont assisté à l’enterrement de Rosales au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem après que sa famille ait invité le public à y assister.
Beaucoup de ceux qui ont participé étaient des soldats de Tsahal en uniforme et des Israéliens qui avaient immigré d’Amérique latine.
La famille Rosales avait immigré en Israël il y a quelques années en provenance du Mexique et avait lancé un appel aux informations de la Deuxième chaîne, expliquant qu’ils avaient peu de famille en Israël.