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En France, le festival Jazz’N’Klezmer s’ouvre aux régions et retrouve ses vertus premières

L'édition 2024 de ce festival de musique traditionnelle juive ashkénaze se diversifie cette année, notamment en se délocalisant en partie en dehors de Paris

Le Festival Jazz'n'Klezmer à Paris. (Crédit : Facebook)
Le Festival Jazz'n'Klezmer à Paris. (Crédit : Facebook)

Plein de nouvelles têtes, retour aux sources, ouverture de plus en plus large vers les régions : pour sa 22e édition, le festival Jazz’N’Klezmer, qui débute mercredi à Paris et se refermera le 20 novembre, se revitalise.

Jusqu’à 2021, ce festival, né en 2003, a été un rendez-vous parisien. L’ouverture aux régions amorcée alors se confirme et, si la capitale accueillera encore onze concerts cette année, quatorze seront organisés dans une dizaine d’autres villes.

Jazz’N’Klezmer, en outre, se renouvelle. Le pianiste Denis Cuniot sera l’un des rares musiciens de cette édition à avoir déjà été à l’affiche du festival (une dizaine de fois).

Celui en grande partie grâce à qui le klezmer a été relancé en France à la fin du siècle dernier donnera une nouvelle lecture des mélodies klezmer et yiddish en première partie du groupe jazz Yes Trio, également déjà vu au festival, le 17 novembre à Nogent-sur-Marne.

Plusieurs formations, l’ensemble canadien Oktopus, entre klezmer et classique, Noces Yiddish, entre klezmer et musique tzigane, Pletzl Bandit ou encore le cosmopolite Klezmer Ensemble de Marc Crofts, viendront défendre cette musique, certaines pour la première fois à Paris ou en France, d’autres pour la première fois dans ce festival.

Le jazz, vers lequel se sont tournés nombre de musiciens de la communauté juive aux États-Unis, fait aussi son retour en force, avec les pianistes Giovanni Mirabassi (en trio), le contrebassiste Or Bareket (en quartet), le saxophoniste Jonathan Orland, entre autres.

Le chanteur israélien David Broza interprétera aussi ses morceaux folk-rock accompagné du quartet jazz du contrebassiste Omer Avital. « Je ne l’aurais pas fait venir autrement », a expliqué à l’AFP la programmatrice du festival, Laurence Haziza, qui tenait à se recentrer cette année sur le jazz, le klezmer et la chanson yiddish.

Musique aux mélodies tournoyantes, tantôt festive tantôt nostalgique, née dans les « shtetls » (villages ou quartiers juifs) d’Europe de l’Est au 17e ou 18e siècle, selon les sources, le klezmer a été étouffé au 20e siècle sous les vagues d’émigration et la Shoah, avant de ressusciter dans la fin des années 1970, à Buenos Aires puis à New York, grâce à de jeunes musiciens juifs.

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