France : une centaine de parlementaires de gauche demandent d’arrêter la vente d’armes à Israël
Ces parlementaires s'appuient sur des enquêtes des sites d'investigation Disclose et Marsactu, selon lesquels "la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d'au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d'être utilisés contre des civils à Gaza"
Une centaine de parlementaires de gauche écrivent vendredi à Emmanuel Macron pour lui demander « d’arrêter immédiatement toutes ventes d’armes, même celles jugées uniquement défensives, au gouvernement d’extrême droite de Netanyahu ».
« Il semble important de rappeler que des mesures similaires ont déjà été prises par d’autres pays, comme le Canada, les Pays-Bas et l’Espagne », estiment ces 115 députés et sénateurs.
« La France est en contradiction avec les traités internationaux qu’elle a signés en continuant de fournir du matériel militaire à Israël », appuient-ils, en appelant Emmanuel Macron à « ne pas risquer de rendre la France complice de génocide contre le peuple palestinien ».
Ces parlementaires s’appuient sur des enquêtes des sites d’investigation Disclose et Marsactu, selon lesquels « la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza ».
La licence permettant la vente de ces pièces, qui auraient été envoyées par la société Eurolinks au groupe israélien IMI Systems depuis le port de Marseille, « ne concerne que de la réexportation vers des pays tiers », a affirmé Sébastien Lecornu la semaine dernière.
Au même moment où ce courrier était publié vendredi matin, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé l’arrêt de toute vente d’armes à Israël en guerre contre le Hamas à Gaza, dans une résolution évoquant les craintes de « génocide » contre les Palestiniens.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
L’opération militaire menée par Israël dans Gaza en représailles a fait plus de 33 000 morts d’après le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.