Israël prêt à extrader deux Franco-Israéliens soupçonnés de fraude en France
La police israélienne avait arrêté il y a une dizaine de jours ces deux hommes pour tentative de fraude sur des sociétés basées en France
Les autorités israéliennes ont demandé lundi la prolongation de la garde à vue de deux Franco-Israéliens soupçonnés d’avoir profité de la pandémie de Covid-19 pour commettre une série de fraudes, dans l’attente de leur éventuelle extradition vers la France.
La police israélienne avait arrêté il y a une dizaine de jours ces deux hommes pour tentative de fraude sur des sociétés basées en France.
« Les deux suspects profitant de la crise du coronavirus ont soutiré frauduleusement des sommes importantes à des sociétés françaises », a indiqué lundi le ministère de la Justice dans un communiqué livrant l’identité des prévenus, Fabrice Avraham Benini et Yann Moché Zouaghi.
Les autorités françaises, qui ont demandé leur arrestation, les soupçonnent d’avoir proposé des projets immobiliers, de l’or et plus récemment des projets de recherche médicale liés à la maladie Covid-19, selon le ministère, qui n’a pas donné plus de précisions.
Lundi, le département international du bureau du Procureur de l’Etat a demandé au tribunal de Jérusalem de « prolonger la garde à vue » des deux suspects « à la demande des autorités françaises qui devraient demander leur extradition », d’après la même source.
Selon la police, les deux hommes téléphonaient sous une fausse identité à des employés des services de comptabilité de sociétés en France en se faisant passer pour des avocats, demandant aux employés d’effectuer des virements discrètement pour des projets confidentiels.
Les deux suspects habitent Raanana, ville du centre d’Israël où vivent de nombreux Franco-Israéliens. « Ce sont des gens qui profitent d’une situation de crise, avec le coronavirus, pour frauder, pensant que ce sera plus facile », a dit à l’AFP Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne.
Il s’agit de la seconde affaire d’arnaque présumée impliquant des citoyens français en Israël depuis le début de la pandémie.
Deux Françaises, suspectées d’escroquerie à la vente de masques de protection FFP2 à des sociétés en France, avaient été arrêtées début avril en Israël, selon les autorités israéliennes et le procureur de la République de Rennes (France).
Agées de 37 et 70 ans et appartenant à une même famille, elles avaient été interpellées à Netanya, ville au nord de Tel-Aviv où vit une importante communauté française.
Ces arrestations ont été rendues possibles par la coopération entre la police israélienne et l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) en France.