Jérusalem-Est: Un Palestinien tué après avoir brandi une fausse arme devant la police
Les policiers se sont heurtés à des Palestiniens dans le camp de réfugiés de Shuafat alors qu'ils démolissaient la maison d'un homme qui avait tué une soldate, l'année dernière
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un adolescent palestinien masqué qui portait une arme factice a été abattu par des agents de police dans le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est, mercredi, alors que les forces de sécurité démolissaient l’habitation d’un homme armé palestinien qui avait tué une soldate israélienne à un checkpoint avoisinant, l’année dernière, ont fait savoir les responsables des forces de l’ordre.
Des centaines d’agents étaient entrés dans le camp, mercredi matin, pour démolir l’habitation d’Udai Tamimi. Ce dernier est accusé d’avoir donné la mort à la sergente Noa Lazar, 18 ans, et d’avoir grièvement blessé un garde civil en date du 8 octobre 2022 à un poste de contrôle en Cisjordanie.
Après son attaque maurtrière, Tamimi avait fui les lieux et il avait été tué alors qu’il était sur le point de commettre une autre attaque à un poste de contrôle près de l’entrée de l’implantation de Maaleh Adumim, en Cisjordanie, le 19 octobre. Un garde de sécurité avait été légèrement pendant cette attaque.
La police a fait savoir qu’un officier avait été légèrement blessé mercredi par des cocktails Molotov et par des bombes artisanales lancées par des Palestiniens pendant la démolition de l’habitation de Tamimi, dans le camp.
Durant les heurts, les agents ont ouvert le feu sur un suspect qui semblait diriger une arme à feu dans leur direction mais il s’est ultérieurement avéré que l’arme était factice.
Les forces de l’ordre ont ultérieurement publié des images du Palestinien qui semblait être armé. Sur la vidéo, le suspect pointe ce qui semble être une arme à feu en direction des forces présentes avant de prendre la fuite lorsque ces dernières ouvrent le feu en riposte.
Le Palestinien jette l’objet qu’il tient à la main avant de s’effondrer au sol. Un porte-parole de la police a fait savoir qu’après examen, il avait été établi que l’arme était factice.
Le suspect, qui s’appelait Salah Muhammad Ali et qui était âgé de 17 ans, était dans un état critique lorsqu’il avait été évacué vers un hôpital. Les médias palestiniens ont ensuite fait savoir qu’il avait succombé à ses blessures.
L’agent blessé a, lui aussi, été hospitalisé.
Un homme a aussi été arrêté pendant les heurts et il sera interrogé, a poursuivi la police.
La politique israélienne prévoit la démolition systématique des maisons des Palestiniens accusés d’avoir commis des attentats terroristes meurtriers. L’efficacité de cette politique a fait l’objet d’un vif débat, y compris au sein des services de sécurité israéliens ; les militants des droits de l’homme dénoncent cette pratique comme une punition collective injuste.
Une enquête conjointe de la police et de Tsahal sur l’attaque avait révélé une série de négligences et de lacunes qui avaient conduit à la mort de Lazar. Au terme de l’enquête, les soldats ne sont désormais plus stationnés au point de passage et plusieurs officiers de police ont été licenciés, tandis que d’autres ont été réprimandés.
La démolition avait été ordonnée après le rejet des appels déposés au nom de Tamimi.