Keith Siegel, forcé d’écrire une lettre de remerciement aux terroristes du Hamas avant sa libération
La famille de l'ex-otage israélo-américain souligne que cette propagande ne fait que "témoigner du comportement cruel et cynique du Hamas"

L’otage a la double nationalité israélo-américaine Keith Siegel a été contraint, avant sa libération, d’écrire une lettre de remerciement à ses ravisseurs du groupe terroriste palestinien du Hamas pour le traitement qu’il a reçu pendant les 484 jours de sa captivité.
Sa famille a demandé que cette lettre, datée du 18 janvier et rédigée sous la contrainte, ne soit pas publiée par les médias.
« Les terroristes du Hamas ont forcé Keith à leur écrire une lettre de remerciement détaillée alors qu’il était encore en captivité », a déclaré sa famille dans un communiqué. « Ce n’est qu’un exemple de plus du comportement cruel et cynique du Hamas, et cela souligne l’urgence de ramener chez eux tous les otages encore détenus par le groupe. »
Siegel a été libéré samedi dans la ville de Gaza. Lui et son épouse, Aviva, avaient été enlevés le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Kfar Aza. Aviva avait été relâchée en novembre 2023 lors d’un cessez-le-feu d’une semaine.
Lors de sa remise à la Croix-Rouge, Keith Siegel est apparu très amaigri et pâle, et marchant, soutenu par des terroristes du Hamas masqués et armés. Il a été contraint d’accepter deux « sacs-cadeaux » du Hamas ainsi qu’un ruban autour du cou arborant un drapeau palestinien et l’insigne des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas. Il a également été exhibé de force sur une scène devant une bannière proclamant : « Le sionisme nazi ne gagnera pas. »
Selon ses proches, la nourriture était extrêmement rare durant sa captivité. Bien que végétarien, il a dû manger occasionnellement de la viande pour survivre.

Une semaine auparavant, quatre soldates libérées avaient été forcées par le Hamas de tourner une vidéo de propagande en arabe, dans laquelle elles devaient remercier leurs ravisseurs pour le traitement reçu en captivité.
Avant la trêve de novembre 2023, le Hamas avait également forcé Danielle Aloni, otage libérée retenue en captivité avec sa fille Emilia, âgée de 5 ans, à écrire une longue lettre remerciant les terroristes du Hamas pour « l’extraordinaire humanité » dont ils ont fait preuve pendant leur captivité dans la bande de Gaza.