La femme d’Alex Lubnov, otage depuis 5 mois, donne naissance au deuxième enfant du couple
Michal Lubnov et son nouveau-né se portent bien et sont entourés des leurs ; Alex « a besoin que je sois forte et que je me batte, pour les enfants », dit-elle
L’épouse d’un Israélien retenu en otage à Gaza a donné naissance à leur deuxième enfant, vendredi, alors que son mari entame son 147e jour de captivité aux mains du Hamas.
Le centre hospitalier Ichilov de Tel Aviv a fait savoir que Michal Lubnov et son nouveau-né se portaient bien et qu’ils étaient entourés de leur famille.
Alex Lubnov, 32 ans, barman en chef de la rave Supernova, est porté disparu depuis le matin du 7 octobre, lorsque les terroristes du Hamas ont lancé un assaut sur le festival, dont ils ont massacré ou kidnappé de nombreux participants.
« C’est le type de gars qui s’inquiète pour tout le monde », a écrit un ami. « Il apporte une grande glacière de bière et d’arak pour les fêtes, transporte l’équipement, aide les gens à monter leurs tentes même s’ils les a rencontrés cinq minutes plus tôt. »
Selon le peu d’informations qu’Alex a pu donner ce matin-là, il se serait caché dans un champs d’oliviers, avant de perdre le contact avec sa femme.
Durant plus d’une semaine, il a été porté disparu, avant que sa famille ne soit informée qu’Alex avait été pris en otage.
Au moment de l’enlèvement d’Alex, Michael était dans son quatrième mois de grossesse. Le couple a un premier fils âgé de deux ans. Cette toute jeune famille vit à Ashkelon, où Alex s’occupe également de ses parents, tous deux handicapés physiques.
Le couple s’est rencontré il y a de cela dix ans, lorsqu’Alex était chef dans un restaurant d’Ashkelon où Michal était serveuse.
En décembre, Michal avait déclaré à la radio 103 FM : « C’est chaque jour plus difficile. Je n’arrive toujours pas à l’accepter totalement. J’ai toujours l’espoir de le voir arriver à tout moment et dire ‘Je suis de retour’. »
Elle a confié que les otages revenus en novembre n’avaient pas pu donner d’ informations sur Alex « ce qui rend les choses encore plus difficiles pour nous… Notre anxiété est impossible à dire avec les mots. »
Michal a ajouté que chaque jour était un combat « pour survivre à la journée, avant la suivante et encore la suivante, c’est comme une boucle sans fin, la tristesse, la frustration, la peur. C’est éprouvant. »
« Je continue parce que je suis persuadée qu’un jour il reviendra. Il faut que je sois forte et combative pour lui, pour les enfants. C’est ce qui me permet de rester saine d’esprit. »
Sur les 253 Israéliens pris en otage lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, 130 sont toujours détenus à Gaza, mais pas tous ne sont vivants.
Les négociations en vue de la libération d’une partie des otages et d’un cessez-le-feu de quelques semaines semblent au point mort, Israël et le Hamas ayant fait savoir que les divergences étaient encore nombreuses. Le Qatar et l’Égypte sont les principaux médiateurs de ces pourparlers.
Jeudi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait part de son pessimisme quant à la possibilité qu’Israël et le Hamas parviennent à un accord, accusant le groupe terroriste de faire obstruction au lieu de faire un effort de bonne foi pour trouver un compromis.
Affirmant qu’Israël continuait de se préparer à une offensive à Rafah, dans le sud de Gaza, en dépit des mises en garde toujours plus pressantes de la communauté internationale, Netanyahu a fait en sorte de modérer les espoirs d’accord nés des déclarations du président américain Joe Biden, cette semaine, en assurant qu’un accord était « proche ».
« Nous faisons face au mur de briques des demandes délirantes et surréalistes du Hamas », a déclaré Netanyahu lors d’une conférence de presse, ajoutant que le groupe terroriste « sait que ses demandes sont délirantes et n’essaie même pas de se rapprocher d’un semblant d’accord. C’est la réalité. »
Israël et le Hamas semblent bien loin d’un accord sur les termes précis du cadre du cessez-le-feu de six semaines et de la libération d’une quarantaine d’otages en échange de 400 prisonniers de sécurité palestiniens détenus par Israël.
L’un des principaux points d’achoppement semble être l’insistance persistante du groupe terroriste à ce que le cessez-le-feu ouvre la voie à la fin de la guerre et au retrait israélien.
Israël s’est promis de livrer la guerre tant que le Hamas n’aura pas été vaincu et chassé du pouvoir dans la bande de Gaza.