La société israélienne qui extrait l’eau de l’air lance un programme pilote en Floride
Water-Gen mène son premier essai à Miami Gardens en Floride, un état touché par la sécheresse
JTA – De grandes parties de la Floride souffrent de sécheresse sévère et la saison des ouragans menace d’empire les choses.
Arrive alors Water-Gen, une entreprise israélienne, dont la technologie capture l’humidité pour extraire de l’eau potable de l’air.
Lundi, la ville de Miami Gardens, dans le sud de la Floride, a annoncé qu’elle lancerait un programme pilote avec la compagnie pour résoudre ses problèmes d’eau – la première ville américaine à le faire.
« En tant que représentants responsables de la qualité de vie et de la sécurité de nos communautés, la préparation à la lutte contre les crises sont obligatoires », a déclaré le maire Oliver Gilbert III lors d’une conférence de presse à la mairie.
« Le programme pilote de Water-Gen nous permettra de mesurer son utilité pour l’eau potable si cela est nécessaire suite à un ouragan et toute autre situation d’urgence en eau qui pourrait survenir. »
Au cours des deux prochaines semaines, Miami Gardens utilisera un générateur d’eau de taille moyenne afin de produire de l’eau potable pour ses résidents. Les responsables de Water-Gen ont déclaré espérer que le programme pilote déboucherait sur des contrats avec Miami Gardens et d’autres parties de la Floride. Le plus grand générateur d’eau de l’entreprise produit jusqu’à 3 100 litres d’eau par jour pour seulement 10 cents les 4 litres, les principaux coûts étant des coûts d’énergie, selon l’entreprise.
« Miami Gardens est notre premier programme pilote important dans une ville américaine », a déclaré lundi le président de Water-Gen de la branche des Etats-Unis Yehuda Kaploun. « Nous sommes idéalement positionnés pour permettre aux communautés de tirer parti d’une source d’eau potable, propre et sûre avec un goût rafraîchissant ».
La Floride tire une grande partie de son eau potable de l’aquifère floridien et de l’aquifère Biscayne, ainsi que des eaux de surface du lac Okeechobee et d’autres lacs, mais les augmentations de population ont mis à rude épreuve les sources disponibles. En raison de la sécheresse, le comté de Miami-Dade, où Miami Gardens est situé, a imposé des restrictions sur l’utilisation de l’eau, comme l’interdiction d’arroser à l’extérieur entre 10 heures et 16 heures.
En outre, la Floride se prépare pour la saison des ouragans, qui touchent l’état plus durement que tout autre état et qui peuvent causer une contamination de l’eau. La saison des ouragans a lieu de juin à novembre.
Le maire du comté de Miami-Dade, Carlos Gimenez, a déclaré qu’il considérait que Water-Gen avait le potentiel pour aider l’Etat.
« Je félicite le maire Gilbert et la ville de Miami Gardens pour son leadership qui permet de démontrer que la technologie de production d’eau pourrait être un changeur de jeu », a-t-il déclaré lundi.
Les ambitions de Water-Gen s’étendent au-delà de la Floride et des États-Unis. Plus tôt cette année, la société a signé des transactions, d’une valeur totale de 150 millions de dollars pour produire de l’eau potable en Inde et au Vietnam, deux pays qui ont longtemps fait face à des pénuries. Environ 1,2 milliard de personnes, soit près d’un cinquième de la population mondiale, vivent dans des zones qui connaissent une pénurie d’eau, selon le département des Affaires économiques et sociales des Nations unies.
Propriété de l’entrepreneur et du milliardaire israélien Michael Mirilashvili, vice-président du Congrès juif mondial, Water-Gen a des amis juifs haut placés. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’a mentionné lors d’une interview en décembre dernier avec « 60 Minutes » de CBS abordant les prouesses technologiques d’Israël.
En mars, le professeur de droit d’Harvard, Alan Dershowitz, a montré la technologie sur scène lors de la conférence annuelle de politique américaine du Comité des affaires publiques israéliennes (AIPAC) à Washington.
Il a présenté la technologie comme un moyen de contrer la pénurie mondiale d’eau et le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël.
« Il n’y a pas d’arme plus puissante dans la lutte contre le BDS que d’avoir Israël qui développe des technologies sans lesquelles le monde ne pourrait pas vivre », a-t-il déclaré à la foule. « Vous ne pouvez pas boycotter des produits avec lesquels vous ne pouvez pas vivre sans ».