Le Canada déplore la nomination de Lynk au CDH
Des groupes juifs canadiens pensent que Michael Lynk est un mauvais choix pour le poste de rapporteur spécial au Conseil des droits de l'Homme pour les territoires palestiniens
TORONTO – La nomination prochaine d’un professeur de droit canadien à l’Université Western, considéré comme fortement anti-israélien à un poste important de l’ONU est vivement critiquée.
Des groupes juifs et le principal parti d’opposition au Canada ont déclaré que Michael Lynk, qui devrait être désigné jeudi prochain comme rapporteur spécial au Conseil des droits de l’Homme pour les Territoires palestiniens, a fait publiquement preuve d’un parti pris anti-israélien de longue date. Le conseil devait accepter la nomination sans procéder à un vote.
Le Centre pour Israël et les affaires juives (CIJA) a déclaré que Lynk, un professeur de droit de la Western University, dans l’Ontario, « a été fortement impliqué dans la lutte anti-Israël au Canada ».
Le groupe a cité comme exemple la signature de pétitions anti-Israël par Lynk, l’appel à poursuivre Israël pour crimes de guerre, l’accusation de nettoyage ethnique, la participation à des conférences faisant la promotion d’un seul état et son action comme chef de file d’un groupe faisant la promotion de la semaine de l’apartheid israélien.
« Nous dénonçons fermement la nomination de Michael Lynk à ce poste », a déclaré Shimon Koffler Fogel, directeur du CIJA. En dépit de l’exigence claire concernant l’impartialité et l’objectivité des candidats au poste, M. Lynk a une longue histoire de participation à des initiatives anti-israéliennes et a à plusieurs reprises fait des déclarations publiques qui prouvent son hostilité envers Israël. »
Le CIJA a appelé le gouvernement canadien à s’opposer à sa nomination.
L’organisation B’nai Brith Canada a également critiqué cette nomination, affirmant que Lynk assumera « le rôle de chef propagandiste pour certains des pires violateurs des droits de l’homme dans le monde ».
Selon l’organisation, Lynk « compare depuis longtemps Israël aux nazis et a participé à des campagnes anti-Israël », ajoutant que le Conseil des droits de l’Homme « a démontré son intention de poursuivre son programme permanent de diabolisation du seul Etat juif dans le monde ».
L’organisation des Amis du Centre Simon Wiesenthal a exprimé sa « profonde déception » de la nomination de Lynk au poste, avançant que celui-ci est un adversaire très opposé à Israël et qu’il a blâmé l’Occident pour les attaques du 11 septembre.
Dans un communiqué, l’ONG UN Watch, basée à Genève, a déclaré que le choix par les Nations unies d’un « candidat manifestement partial – quelqu’un qui trois jours après le 11 septembre a blâmé l’Occident pour avoir provoqué ces attaques – constitue une parodie de justice et une violation des propres règles de l’organisation internationale ».
« Quelqu’un qui accuse Israël d’apartheid et cherche ouvertement à démanteler l’Etat juif n’est ni impartial ni objectif », a déclaré Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch.
Dans une lettre du 16 mars adressée au Premier ministre canadien Justin Trudeau, Peter Kent, porte-parole du Parti conservateur d’opposition pour les Affaires étrangères, a appelé la candidature de Lynk à être disqualifiée.
« Pour éviter davantage d’embarras et de controverses, tout en veillant à ce qu’Israël ne soit pas injustement ciblé encore une fois par un organe de l’ONU, ce poste doit être rempli par un candidat aux opinions objectives », a écrit Kent.
« Tout le monde peut postuler directement à l’ONU; ce candidat n’a pas été proposé par le Canada et il ne représente pas les opinions de ce gouvernement », a écrit le bureau du ministre des Affaires étrangères du Canada par courriel, cité par le site ici-radio-canada.
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