Israël en guerre - Jour 644

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Le Hamas se dit prêt à entamer des négociations indirectes pour parvenir à une trêve

Les médiateurs arabes font pression sur le groupe terroriste pour qu'il assouplisse sa réponse au "plan Witkoff", mais le communiqué ne précise pas si ladite réponse a été réexaminée

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Une manifestante portant un bâillon sur la bouche en tenant les portraits des otages retenus dans la bande de Gaza, lors d'une manifestation devant le ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 31 mai 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Une manifestante portant un bâillon sur la bouche en tenant les portraits des otages retenus dans la bande de Gaza, lors d'une manifestation devant le ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 31 mai 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le Hamas a annoncé dimanche être « prêt à entamer immédiatement une série de négociations indirectes afin de parvenir à un accord sur les points de divergence » restants. Une annonce qui a été faite sous les pressions des médiateurs qui lui demandaient d’assouplir sa position après que le groupe terroriste palestinien a répondu à une proposition américaine d’accord de cessez-le-feu et de libération des otages d’une manière qui a été considérée par Washington comme « totalement inacceptable ».

Dans un communiqué, le Hamas a indiqué que son objectif pour ces nouvelles négociations serait de parvenir à un accord qui « garantisse un soulagement pour notre peuple et qui mette un terme à la catastrophe humanitaire, conduisant à terme à un cessez-le-feu permanent et au retrait complet des forces d’occupation [la présence israélienne] ».

Le groupe terroriste n’a pas précisé s’il avait renoncé ou révisé la proposition qu’il avait soumise samedi à l’envoyé spécial américain Steve Witkoff.

Witkoff avait déclaré samedi que la réponse du Hamas « nous ramène en arrière », ajoutant qu’il aurait souhaité que ce dernier accepte sa « proposition-cadre » comme base pour une série de « pourparlers rapprochés » qui devaient se tenir dans les prochains jours.

C’était la première fois que Witkoff reconnaissait publiquement que sa proposition n’était qu’un point de départ pour une nouvelle série de pourparlers. Le président américain Donald Trump avait indiqué vendredi qu’un accord pourrait être annoncé dans la journée ou samedi.

Dans sa déclaration, le Hamas a semblé confirmer sa volonté de tenir ces discussions.

Des manifestants incendiant des pancartes lors d’une manifestation anti-gouvernement réclamant des mesures pour obtenir la libération des otages israéliens, devant le ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 31 mai 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

La réponse du Hamas adressée samedi à Witkoff comportait une série d’amendements à la proposition de l’émissaire américain, dont un qui rendrait plus difficile la reprise des combats par Israël si les pourparlers sur un cessez-le-feu permanent n’étaient pas achevés à l’issue de la trêve de 60 jours prévue par les États-Unis, a déclaré une source directement impliquée dans les négociations.

La proposition actualisée soumise par le Hamas prévoit également la libération des dix otages échelonnée sur toute la durée d’une trêve de deux mois, et non pas en deux groupes – au premier et au septième jour de l’accord – comme stipulé par Witkoff, selon la source.

Ce changement visait à empêcher le Premier ministre Benjamin Netanyahu de renoncer aux pourparlers sur un cessez-le-feu permanent après la libération des dix otages ou de refuser purement et simplement de participer aux pourparlers, comme il l’avait fait lors du précédent cessez-le-feu. La trêve avait pris fin au mois de mars, lorsqu’Israël avait repris ses combats intensifs contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.

La déclaration du Hamas publiée dimanche a également tenu à remercier les médiateurs arabes, le Qatar et l’Égypte, pour leurs efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu. Quelques heures plus tôt, ces deux pays avaient publié une déclaration conjointe « soulignant l’importance d’intensifier les efforts pour surmonter les obstacles qui entravent les négociations ».

Le président Donald Trump (à droite) et l’envoyé spécial de la Maison Blanche Steve Witkoff, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 28 mai 2025. (Crédit : Evan Vucci/AP)

Le bureau de Netanyahu a déclaré dimanche qu’Israël avait accepté la proposition de Witkoff. Cependant, son cabinet n’a pas encore voté sur cette question et plusieurs ministres d’extrême droite ont exprimé leur opposition.

Cette proposition a été formulée en étroite collaboration avec le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, qui l’avait examinée avec Witkoff lors d’une visite à Washington la semaine dernière.

La proposition de Witkoff stipule que les parties doivent parvenir à un accord sur les modalités du retrait partiel d’Israël de la bande de Gaza pendant la trêve de 60 jours. Elle prévoit également que les négociations sur un éventuel accord qui mettra un terme définitif à la guerre se poursuivront pendant la trêve.

Selon une copie de la dernière proposition de Witkoff, dont l’authenticité a été confirmée au Times of Israel par deux sources proches des négociations, le Hamas relâcherait dix otages israéliens vivants détenus à Gaza et restituerait les corps sans vie de dix-huit otages décédés au cours d’un cessez-le-feu de soixante jours.

En contrepartie, Israël libérerait 125 terroristes palestiniens condamnés à perpétuité et 1 111 Gazaouis arrêtés depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023. Le pays rendrait aussi 180 dépouilles de Palestiniens qui se trouvent actuellement entre les mains d’Israël.

Des Palestiniens inspectant le site d’une frappe aérienne de l’armée israélienne sur l’hôpital européen de Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 13 mai 2025. (Crédit : Mariam Dagga/AP)

L’armée israélienne se retirerait également de certaines zones où elle est actuellement déployée ; les modalités de ce retrait seraient finalisées « lors de négociations rapprochées ».

Les groupes terroristes de Gaza détiennent 58 otages, dont 57 des 251 personnes qui avaient été enlevées par des terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne. Vingt captifs seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes en ce qui concerne le sort réservé à trois autres personnes.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré dimanche que « quelle que soit la nature des négociations », il avait donné pour instruction à Tsahal de « poursuivre son avancée dans la bande de Gaza » et d’atteindre tous ses objectifs.

À la suite de la déclaration faite par Katz, l’armée a annoncé que le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait ordonné à Tsahal d’élargir l’offensive terrestre contre le Hamas à d’autres zones de la bande de Gaza. L’armée a également indiqué que Zamir avait reçu l’ordre de mettre en place des sites supplémentaires de distribution d’aide à destination de la population civile palestinienne.

Le chef du Hamas, Khalil al-Hayya, refusant l’offre israélienne de trêve temporaire et d’accord en vue de la libération des otages lors d’une conférence télévisée, le 17 avril 2025. (Crédit : Capture d’écran/X)

Seuls quatre sites d’aide ont été mis en place à Gaza, et tous ne sont pas encore opérationnels. Trois d’entre eux sont situés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et le dernier est adjacent au corridor de Netzarim, au centre de l’enclave, ce qui oblige de nombreux Gazaouis à entreprendre de longs et dangereux périples à travers une zone de guerre pour récupérer des cartons d’aide alimentaire qui leur permettront de se nourrir pendant plusieurs jours. Ce programme, géré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis, est critiqué par des organisations humanitaires qui estiment qu’il ne respecte pas les principes humanitaires.

Cette initiative a fait l’objet d’une attention accrue dimanche, lorsque des dizaines de Palestiniens auraient été blessés près de l’un des sites. Les autorités du groupe terroriste palestinien du Hamas ont affirmé que l’armée israélienne avait ouvert le feu sur les Gazaouis, ce que Tsahal a catégoriquement démenti.

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