Le Qatar et l’Egypte veulent intensifier leurs efforts en vue d’une trêve à Gaza
Au lendemain de son refus, le Hamas s'est dit "prêt à entamer immédiatement un cycle de négociations indirectes afin de parvenir à un accord sur les points de discorde"

Le Qatar et l’Egypte ont annoncé dimanche vouloir intensifier leurs efforts pour relancer les négociations en vue d’une trêve à Gaza, où l’espoir d’un cessez-le-feu se heurte toujours à l’absence d’accord entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas sur une proposition américaine.
« Le Qatar et l’Egypte, en coordination avec les Etats-Unis, insistent sur l’importance d’intensifier les efforts visant à surmonter les obstacles auxquels sont confrontées les négociations », ont déclaré les deux médiateurs dans un communiqué conjoint.
Dans la foulée, le groupe terroriste palestinien s’est dit « prêt à entamer immédiatement un cycle de négociations indirectes afin de parvenir à un accord sur les points de discorde ».
En guerre contre le Hamas depuis le pogrom sans précédent mené par les terroristes armés sur son sol, le 7 octobre 2023, Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin au conflit.
Près de vingt mois après le début de la guerre, les négociations menées sous médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages retenus dans la bande de Gaza n’ont pas abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois.
Les groupes terroristes dans la bande de Gaza détiennent 58 otages, dont 57 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes pour le sort de trois autres personnes.

Le Hamas a affirmé samedi avoir répondu « de manière positive » à une proposition américaine présentée cette semaine, mais l’émissaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a jugé cette réponse « complètement inacceptable », critiquant un retour en arrière.
Le Hamas « devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers », a-t-il affirmé sur le réseau social X, sans autre détail.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé que la réponse du groupe terroriste palestinien faisait « reculer le processus ».
Dimanche, un chef du Hamas a reproché aux Américains d’être revenus sur ce qui avait été convenu précédemment.
Fin mai, Netanyahu avait conditionné la fin de la guerre à « l’exil » du Hamas et à « son désarmement », des exigences jusque-là rejetées par le groupe terroriste palestinien qui y a pris le pouvoir en 2007 à l’issue d’un coup d’État sanglant contre le Fatah, qui gouvernait jusque-là l’enclave.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités, utilisant les violences sexuelles comme arme à grande échelle.
Plus de 54 400 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et hommes armés. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat, et 1 600 autres hommes armés sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.