Le syndicat des avocats de France solidaire de Salah Hamouri, le BNVCA s’indigne
Le SAF présente le groupe terroriste FPLP auquel Salah Hamouri est soupçonné d'appartenir à un "parti de gauche"

Le syndicat des avocats de France (SAF) a publié une tribune en hommage à Salah Hamouri, franco-palestinien suspecté d’appartenance au groupe terroriste palestinien du FPLP, dans la revue trimestrielle du Journal du barreau de Marseille dans laquelle il compare le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) à un « parti de gauche ».
Dans cette tribune, le SAF se félicite de la libération récente – le 30 septembre dernier- de Salah Hamouri qui a purgé la majorité de sa peine dans une prison du Néguev.
Une déclaration de la Cour suprême israélienne (ici en hébreu) justifie les raisons de sa détention, qu’elle reconnaît comme dérogatoire au droit commun.
Elle décrit Salah Hamouri comme « un haut responsable d’une organisation terroriste opérant à Jérusalem, en Judée et en Samarie [Cisjordanie] ».

Cette décision, explique le site, a été examinée par la Cour suprême, réputée pour son indépendance, qui s’est ainsi prononcée : « Il ressort des éléments que le prévenu constitue bien un danger important et réel pour la sécurité publique et que la détention administrative pour la période donnée est justifiée ».
Salah Hamouri avait été accusé d’avoir appartenu au FPLP, un groupe terroriste palestinien qui a revendiqué plusieurs dizaines d’attentats ayant fait des dizaines de morts entre 2001 et 2015, dont le massacre de quatre Juifs dans une synagogue à Jérusalem le 18 novembre 2014.
Le 21 février 1970, le FPLP place une bombe dans le vol SR-330 qui relie Zurich à Tel Aviv causant la mort de ses 47 passagers.
Dans un communiqué le BNVCA a tenu « à rappeler aux membres du SAF que le FPLP auquel appartient Salah Hamouri est l’auteur du détournement de l’avion d’Air France sur Entebbé, et de la prise d’otages des passagers dont de nombreux Français. L’article du SAF en question qui occulte savamment ces faits, a déclenché des réactions violentes et de nature antisémite, sur les réseaux sociaux ».
Salah Hamouri a été arrêté une première fois en mai 2005 « après avoir été membre d’une cellule qui prévoyait d’assassiner le rabbin Ovadia Yosef et de mener une attaque à la bombe à Jérusalem, détaillait le Shin Bet au Times of Israel en septembre 2017 . Il a purgé une peine de prison jusqu’à décembre 2011, et a ensuite été libéré dans un accord d’échange de prisonniers. » Il s’agissait de l’échange de prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit.
Il a été de nouveau arrêté le 23 août 2017 par la police israélienne : « Après sa libération de prison, selon le Shin Bet, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation. À la lumière de cela, il a été arrêté ».