L’envoi de drones chinois à la Russie, si confirmé, aura des « conséquences », avertit Berlin

La livraison de drones chinois à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, si elle est confirmée, aura des « conséquences » de la part de l’Union européenne, a averti lundi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

« Nous avons décidé de nouvelles sanctions contre l’Iran et nous serons aussi clairs en ce qui concerne l’aide chinoise en matière de drones, parce que cela aussi doit avoir et aura des conséquences », a déclaré la ministre allemande à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des chefs de la diplomatie de l’UE.

L’UE dispose d’informations en provenance de services de renseignement faisant état de l’existence d’une usine en Chine produisant des drones livrés ensuite à la Russie, a indiqué vendredi un haut-responsable de l’UE, ajoutant ne pas avoir plus d’informations.

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Aucune décision des 27 n’est attendue lundi à l’occasion de cette réunion des ministres des Affaires étrangères. Mais, dès que l’UE aura confirmation, « nous réagirons », a précisé ce haut-responsable, citant l’exemple des sanctions prises contre l’Iran, accusée de livrer des drones et des missiles à la Russie.

« Il est important d’envoyer un message à la Chine » la mettant en garde « contre toute escalade » dans le conflit, a indiqué de son côté le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.

Les États-Unis ont annoncé de leur côté le 18 octobre des sanctions visant deux entreprises chinoises liées à la production de drones utilisés par la Russie dans sa guerre en Ukraine.

Ces décisions concernent au total trois entreprises – deux en Chine et une en Russie – et un citoyen russe, pour leur implication présumée dans le développement et la fabrication d’un drone d’attaque à longue portée.