Les envoyés espagnol, norvégien et irlandais convoqués pour voir le film de l’enlèvement de 5 soldates à Nahal Oz
Madrid, Dublin et Oslo ont annoncé leur décision coordonnée de reconnaître un Etat palestinien dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même
Les ambassadeurs d’Espagne, de Norvège et d’Irlande ont été convoqués jeudi par le ministère des Affaires étrangères, après que ces pays ont décidé de reconnaître un État palestinien, selon un responsable diplomatique israélien.
Ana Sálomon Pérez (Espagne), Per Egil Selvaag (Norvège) et Sonya McGuinness (Irlande) ont visionné une vidéo montrant la capture de cinq soldates d’une base de Nahal Oz le 7 octobre, vidéo qui a été diffusée au public pour la première fois mercredi soir avec l’autorisation de leurs parents afin de faire bouger les négociations visant à les faire libérer.
Après la projection, ils ont été réprimandés par des diplomates de haut rang.
Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a ordonné que les trois personnes soient convoquées, est en voyage diplomatique en France et n’était donc pas présent.
תיעוד מ"העונש" לשגרירי המדינות שהכירו במדינה פלסטינית: שיחת נזיפה – וצפייה בסרט התצפיתניותhttps://t.co/k4E9NYYXGK | @inbartvizer pic.twitter.com/zyNdwf8HWT
— החדשות – N12 (@N12News) May 23, 2024
Les journalistes ont été invités à assister à la projection de la vidéo. Sur des images rendues publiques par la Douzième chaîne, on voit les trois personnes entrer ensemble en silence dans une salle de réunion pour le visionnage, puis regarder la vidéo.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision coordonnée de reconnaître un Etat palestinien dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même.
Ces trois pays veulent envoyer « un message aux Palestiniens et au monde entier : le terrorisme paie », avait réagi le chef de la diplomatie israélienne.
Les annonces de ces trois pays européens constituent un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a déclaré lundi avoir demandé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».
Trois chefs du groupe terroriste du Hamas sont également visés par cette demande de mandats d’arrêt, pour « extermination », « viol et autres formes de violence sexuelle » et « prise d’otages en tant que crime de guerre ».