Les épouses d’un polygame emprisonné exigent des visites conjugales
Quatre des six épouses de Daniel Ambash, reconnu coupable de violences sadiques et d'agression sexuelle de membres de sa famille, veulent le rencontrer et avoir plus d'enfants
Quatre épouses d’un chef de secte polygame reconnu coupable de violences sadiques à l’égard des membres de sa famille il y a cinq ans ont exigé qu’Israël leur accorde des visites conjugales.
En 2013, Daniel Ambash avait été condamné à 26 ans de prison, dans ce qui est considéré comme l’un des cas d’abus les plus choquants de l’histoire du pays. Ses six femmes et ses nombreux enfants ont été gardés par Ambash et ses assistants dans des conditions d’esclavage, confinés de force et régulièrement punis par des viols, des chocs électriques et des coups.
Mais la plupart des femmes n’ont jamais renoncé à Ambash, un juif ultra-orthodoxe Breslev. Elles vivent toujours ensemble, se considèrent comme ses épouses et le vénèrent. Elles prétendent toutes les quatre que cette affaire a été inventée de toutes pièces.
« Ils ont créé de faux témoins sous la pression exercée dans la salle d’interrogatoire, sous les menaces et la violence », a déclaré Aderet Ambash, l’une des épouses ayant demandé une visite conjugale, à la Dixième chaîne lundi.
Les quatre épouses affirment qu’ll relève de leur « droit fondamental » de rencontrer Ambash et d’avoir plus d’enfants avec lui. Elles ont exigé que l’administration pénitentiaire israélienne les laisse le rencontrer à la fois séparément et tous ensemble pour « préserver le caractère spécial » de leur mariage polygame, a rapporté la Dixième chaîne.
« Notre histoire est une histoire spéciale. Je ne vais pas faire une demande juste pour moi », a déclaré l’une des épouses, ajoutant que chacune des autres épouses était « la partenaire de mon partenaire ».
L’affaire a été révélée en 2011 après qu’une des épouses d’Ambash a parlé des agissements au sein de la secte.
À la suite d’une enquête et d’un procès, Ambash a été condamné pour 18 des 20 accusations portées contre lui en octobre 2013, notamment pour des délits sexuels, abus de mineurs, incarcération et violence sadique.
Selon la déclaration du tribunal, Ambash a emmené une de ses épouses à l’extérieur de la maison, nue, au milieu de la nuit, et l’a aspergée d’eau et l’a traînée par les cheveux. Dans un autre incident, il a enfoncé la tête d’une de ses épouses dans les toilettes et a tiré la chasse d’eau pendant qu’elle suffoquait.
Il a également violé sa fille à une autre occasion devant toute sa famille, y compris plusieurs enfants, affirmant que cela faisait « partie de son devoir familial ».
En réponse à cette demande, l’Administration pénitentiaire israélienne a déclaré : « Un détenu est autorisé à recevoir une visite conjugale de la part de son partenaire permanent et connu du public. Il ne faut pas oublier qu’une telle visite est une faveur et non un droit ».