Des médicaments et du matériel médical livrés à l’hôpital Shifa
Une cargaison exceptionnelle de fournitures médicales et de médicaments est parvenue à l’hôpital Al-Shifa dans le nord de la bande de Gaza, ont indiqué mercredi soir les Nations Unies, avertissant toutefois qu’il en fallait davantage.
Israël affirme que le Hamas a construit son principal centre de commandement sous l’hôpital Shifa.
Dans une déclaration commune, les chefs de l’Agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont indiqué que l’aide avait atteint le plus grand hôpital de Gaza « malgré les risques énormes encourus par notre personnel et nos partenaires en raison des bombardements incessants ».
Elles ont souligné que cette livraison de fournitures vitales n’était que la deuxième à atteindre l’hôpital, situé à Gaza-ville, depuis le début de la guerre, il y a plus d’un mois.
« Bien que bienvenues, les quantités que nous avons livrées sont loin d’être suffisantes pour répondre aux immenses besoins de la bande de Gaza », assurent Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, et Tedros Adhanom Ghebreyesus, son homologue de l’OMS.
Ils ont décrit les conditions « désastreuses » dans lesquelles fonctionne l’hôpital. Les médecins sont contraints d’opérer dans les couloirs, à même le sol ou en plein air, « alors que les patients endurent des douleurs atroces et inutiles en raison de la pénurie de médicaments et d’anesthésiques ».
Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans les parkings et les cours de l’établissement.
MM. Lazzarini et Tedros ont rendu hommage aux médecins, infirmières et membres du personnel de l’hôpital Al-Shifa qui « répondent de manière héroïque à une situation désespérée ».
« Mais ils ont besoin de plus de soutien. Les secteurs du nord de Gaza ne peuvent et ne doivent pas être isolés ni privés d’aide humanitaire », ont-ils insisté.
Ils ont souligné qu’Al-Shifa et d’autres hôpitaux manquaient de fournitures médicales, de médicaments et surtout de carburant, qu’Israël refuse de laisser entrer à Gaza depuis le début des combats.
« Sans carburant, les hôpitaux et les autres installations essentielles telles que les usines de dessalement de l’eau et les boulangeries ne peuvent pas fonctionner, ce qui entraînera certainement la mort d’un grand nombre de personnes » », ont-ils conclu.