Des milliers de personnes se rassemblent sur la Place des Otages avant le début de l’accord : « On commence enfin à voir la lumière »

Des milliers de personnes affluent sur la Place des Otages à Tel Aviv pour le rassemblement hebdomadaire demandant la libération des otages, quelque 12 heures avant l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu et de libération d’otages à Gaza.
L’ex-otage Amit Soussana, qui a été libérée pendant une semaine de trêve en novembre 2023, déclare qu’elle « n’a pas pensé un seul instant que l’accord n’incluait pas tout le monde et que les combats pourraient reprendre ».
Elle raconte qu’elle a suivi toutes les libérations à la télévision à Gaza pendant cet accord de trêve.
« Je ne savais pas quand je sortirais, mais j’étais tellement heureuse pour chaque otage libéré », dit-elle.
« Lorsque j’ai été libérée, j’ai laissé derrière moi des gens que j’aime », ajoute-t-elle.
« Nous ne pouvons pas leur refaire le même coup. Ils n’y survivront pas. »
« Aujourd’hui, nous commençons enfin à voir la lumière, mais la véritable victoire et le rétablissement de chacun d’entre nous ne pourront commencer que lorsque le dernier otage sera rentré chez lui », ajoute-t-elle.
L’accord prévoit la libération de 33 otages dans le cadre de la première phase « humanitaire » de l’accord. Les 65 otages restants seront libérés au cours des phases suivantes de l’accord.
« L’accord doit inclure tout le monde », déclare Soussana.
« Nous devons planifier les deuxième et troisième phases maintenant et nous assurer que personne n’est laissé pour compte. »
Soussana, qui a parlé publiquement des agressions sexuelles qu’elle a subies en captivité, déclare à l’auditoire que les trois femmes qui devraient être libérées dimanche « ne doivent pas rentrer dans une société divisée ».
« Le retour sera difficile, mais je sais que la vie l’emporte sur tout », dit-elle.
Ofri Bibas Levi, sœur de l’otage Yarden Bibas, fête le deuxième anniversaire du fils de Yarden, Kfir, le plus jeune otage de Gaza.
« J’essaie de me réconforter en pensant que cette année, l’anniversaire de Kfir sera la date à laquelle l’accord sera enfin ratifié », dit-elle.
« Ce jour deviendra un symbole d’espoir, un nouveau départ, pour la réhabilitation et le rétablissement d’une nation entière. »
Elle souligne que la famille est à la recherche, depuis un an, de l’éléphant en peluche violet que l’on voit serrer dans ses bras sur une photo désormais emblématique de Kfir.
« Pour nous, l’éléphant symbolise Kfir, la vie d’avant, la normalité, l’enfance qui nous a été volée », explique-t-elle.
« Cette semaine, l’éléphant a enfin été retrouvé. »