La flotte d’ambulances à Gaza est réduite à un tiers, selon le Croissant-Rouge palestinien
Le responsable du Croissant rouge palestinien a expliqué que ses opérations à Gaza pourraient s’interrompre d’ici quelques jours en l’absence de nouveaux équipements, précisant que sa flotte d’ambulances ne fonctionne qu’à un tiers de ses capacités en raison de la pénurie de carburant.
De la farine et d’autres aides ont commencé à arriver dans certains des secteurs les plus vulnérables de l’enclave côtière jeudi, après qu’Israël a laissé passer quelques camions – mais cette quantité d’assistance est loin d’être suffisante pour compenser les manques entraînés par un blocus israélien qui dure depuis 11 semaines, selon des responsables palestiniens.
Israël a affirmé avoir laissé passer cent camions qui transportaient des aliments pour bébés et du matériel médical mercredi, deux jours après avoir annoncé son premier assouplissement du blocus, cédant sous des pressions croissantes à l’international et alors que des alertes à la famine ont été lancées à Gaza.
Alors qu’il lui était demandé pendant combien de temps son organisation pourrait continuer à mener ses opérations à Gaza, le président du Croissant-Rouge palestinien, Younis Al-Khatib, a déclaré aux journalistes alors qu’il se trouvait à Genève : « C’est une question de temps ».
« Nous manquons de carburant. Les ambulances avec lesquelles nous travaillons actuellement ne représentent qu’un tiers du total de notre flotte, » a-t-il ajouté, précisant que ses ambulances alimentées à l’essence étaient déjà à l’arrêt, mais que certaines fonctionnaient grâce à l’énergie solaire fournie par les Nations unies.
Al-Khatib a critiqué la faible quantité d’aides qu’Israël a autorisée à entrer dans la bande de Gaza jusqu’à présent , mettant en garde contre le risque d’attaques de la part d’une foule poussée à bout par la faim.
« Je pense que c’est une invitation au meurtre. Ces gens sont affamés », a-t-il déclaré.
Il a repris à son compte les critiques formulées à l’encontre d’une organisation soutenue par les États-Unis qui souhaite commencer à travailler à Gaza d’ici la fin du mois de mai, en supervisant un nouveau modèle de distribution de l’assistance humanitaire. « Il n’y a pas lieu d’en discuter. Non, non, non », s’est-il exclamé.
« Le monde ne doit pas abandonner le système tel que nous le connaissons’, a-t-il dit.
La Gaza Humanitarian Foundation, soutenue par Israël et par les États-Unis, a l’intention de travailler avec des entreprises privées américaines spécialisées dans la sécurité et dans la logistique pour fournir de l’aide à 300 000 personnes à partir de centres de distribution qui seront situés dans le sud de l’enclave.