La reine de Jordanie pense que les enfants israéliens n’ont pas été massacrés par le Hamas le 7 octobre
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Lors d’une interview à CNN dans laquelle elle s’est gardée de condamner le groupe terroriste et a accusé l’Occident de pratiquer une politique de « deux poids, deux mesures » au détriment des Palestiniens, la reine Rania de Jordanie a dit qu’il était possible qu’aucun enfant israélien n’ait été massacré, pas davantage que des bébés n’aient été décapités, lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
« Au début du conflit, le site Internet de CNN a titré sur des enfants israéliens massacrés dans un kibboutz israélien mais à la lecture de l’histoire, on s’aperçoit que cela n’a pas été vérifié de manière indépendante », a-t-elle dit.
Christiane Amanpour, pour CNN, lui a répondu que de nombreuses preuves prouvaient que des enfants et d’autres personnes de tous âges avaient été tués avec une extrême brutalité lors de l’assaut dans le sud d’Israël.
Rania a préféré parler des souffrances palestiniennes qui se sont intensifiées à Gaza depuis cet assaut.
« Au Moyen-Orient, à commencer par la Jordanie, tout le monde est choqué et déçu par la réaction du monde face à cette catastrophe qui se déroule sous nos yeux. Depuis deux semaines, nous voyons clairement qu’il existe deux poids, deux mesures dans le monde. »
« Le 7 octobre, le monde a immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre, et a condamné l’attaque… Ce que nous avons vu, ces deux dernières semaines, c’est que le monde est bien silencieux ».
In a world exclusive, @QueenRania of Jordan spoke with me about the ongoing bombing of Gaza, civilian deaths, the massacres of October 7, and what she calls “a glaring double standard” in the west’s reaction to all this. Watch our full conversation. pic.twitter.com/68QUO3Vez9
— Christiane Amanpour (@amanpour) October 24, 2023
« C’est la première fois dans l’histoire moderne qu’il y a une telle souffrance humaine et que personne n’appelle à un cessez-le-feu », a ajouté la reine Rania.
« Ce silence est assourdissant, et pour beaucoup, dans notre région, il est le signe que le monde occidental est complice. »
« Est-ce qu’on nous dit que c’est mal de tuer une famille, une famille entière, sous la menace d’une arme, mais qu’il est acceptable de les bombarder à mort ? Pour moi, il y a deux poids, deux mesures, c’est flagrant. C’est extrêmement choquant pour le monde arabe. »
« Je suis mère, et c’est horrible de voir ces mères palestiniennes écrire le nom de leurs enfants dans leurs mains, parce que le risque qu’ils soient tués dans des bombardements, que leurs corps ne soient plus que des cadavres, est élevé », a poursuivi Rania.
« Je veux rappeler au monde que les mères palestiniennes aiment leurs enfants comme toutes les autres mères au monde. »