L’ancien espion Pollard : Israël aurait dû emprisonner certaines familles d’otages « pour les faire taire »
L’ancien espion israélien Jonathan Pollard a déclaré qu’Israël aurait dû faire taire les proches des otages détenus par le Hamas à Gaza, et même emprisonner certains d’entre eux, afin d’éviter toute la pression publique afin de parvenir à un accord avec le groupe terroriste.
La Quatorzième chaîne a diffusé un extrait de ces remarques, affirmant qu’elles avaient été faites lors d’un appel cette semaine avec le rabbin David Bar-Hayim de l’Institut Shilo.
המרגל הבכיין שבגד במדינה שלו יוצא נגד משפחות החטופים? מי ראה את זה בא. pic.twitter.com/SiwTAsT4Q4
— Shaul Greenfeld (@shaulig) November 23, 2023
« Lorsque nous avons déclaré la guerre, la première chose que le gouvernement aurait dû faire était de déclarer l’état d’urgence nationale et de dire à toutes les familles d’otages : ‘Taisez-vous, ou nous nous en chargerons. N’interférerez pas dans la gestion de cette guerre. Vous ne serez pas utilisé par la communauté internationale ou par les gauchistes d’ici, qui ont géré l’accord Shalit, comme une arme contre nous », a-t-il dit.
Il faisait référence à un accord de 2011, contesté à l’époque et depuis par de nombreux militants et responsables de droite, dans lequel Israël a libéré plus de 1 000 prisonniers terroristes palestiniens en échange d’un seul soldat de Tsahal kidnappé.
« Et si cela signifie emprisonner, faire taire certains proches des otages, qu’il en soit ainsi. Nous sommes en état de guerre », a ajouté Pollard, qui a passé des décennies dans une prison américaine pour espionnage avant d’être libéré par l’ancien président américain Donald Trump et autorisé à s’installer en Israël.
Pollard a fustigé le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir approuvé un nouvel accord sur les otages cette semaine, affirmant qu’il ne votera pas non plus pour le parti d’extrême droite HaTzionut HaDatit, qui a voté pour l’accord.
« J’étais fermement opposé à la publication de toutes ces affiches, des otages, avec toutes ces photos de ces pauvres gens kidnappés », a ajouté Pollard. « Pourquoi ? Parce que chacun d’eux était une flèche empoisonnée contre notre capacité à mener une guerre totale contre nos ennemis. »
Il a plaidé pour qu’Israël poursuive la guerre sans aucun accord tel que celui passé, même au prix de la mort de nombreux otages israéliens.