Le ministre sud-africain de la Justice à la CIJ : les Palestiniens souffrent aux mains d’Israël depuis 1948
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
LA HAYE – Le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, a déclaré devant la Cour internationale de justice (CIJ) que les Palestiniens souffraient aux mains d’Israël depuis 1948.
« La violence et la destruction en Palestine n’ont pas commencé le 7 octobre, les Palestiniens subissent ces violences depuis 76 ans », a affirmé Lamola.
« Dans la bande de Gaza, Israël exerce un contrôle sur les points de passage terrestres et les infrastructures civiles depuis 2004. Les entrées et sorties de Gaza sont strictement interdites, Israël étant le seul à gérer les points d’entrée », a-t-il ajouté.
Le ministre n’a pas précisé que l’enclave partage également un point de passage terrestre avec l’Égypte.
« Gaza est encore considérée comme étant sous occupation par le droit international », ajoute-t-il alors qu’Israël s’est retiré de façon unilatérale de Gaza en 2005. Le Hamas a ensuite férocement chassé le Fatah de l’enclave en 2007.
« L’Afrique du Sud a catégoriquement condamné le ciblage de civils par le Hamas et la prise d’otages le 7 octobre 2023 », précise-t-il. « Cela étant, aucune attaque, aussi grave soit-elle, ne peut justifier une violation de la convention, que ce soit sur le plan du droit ou de la morale. »
« Israël a outrepassé cette limite et enfreint la convention [sur le génocide] ». « C’est la raison pour laquelle l’Afrique du Sud a déposé cette plainte, » a-t-il assuré.
Lamola a terminé en invoquant la déclaration de Martin Luther King Jr. selon laquelle l’arc moral de l’univers est long, mais s’incline vers la justice.
La guerre en cours a été déclenchée par l’assaut du groupe terroriste du Hamas, le 7 octobre, durant lequel il a tué près de 1 200 personnes en Israël et kidnappé et pris en otage plus de 240 personnes à Gaza, principalement des civils. Près de 130 otages sont toujours aux mains du Hamas et de ses complices à Gaza.