Le Premier ministre irlandais juge la réponse israélienne « proche de la vengeance »
Le chef du gouvernement irlandais Leo Varadkar a estimé que la réponse israélienne aux attaques du Hamas le 7 octobre ressemble à « quelque chose qui est proche de la vengeance ».
Le Premier ministre centriste s’exprimait auprès des médias irlandais lors d’un déplacement dans la capitale sud-coréenne Séoul.
« Je crois qu’il est très important de ne jamais oublier comment ça a commencé. Cette phase du conflit a commencé avec une attaque sur Israël, où 1.400 civils ont été tués », a-t-il déclaré au sujet de l’assaut du groupe terroriste, qui a déclaré que s’il en avait la possibilité, il commettrait des massacres similaires à celui qu’elle a perpétré le mois dernier « encore et encore » jusqu’à ce qu’Israël soit détruit.
Parmi les victimes figure une jeune femme à la double nationalité israélo-irlandaise.
« Comme tout Etat, Israël a le droit de se défendre, a le droit de pourchasser le Hamas pour qu’il ne puisse plus faire ça, a poursuivi Leo Varadkar. « Mais ce que je vois se dérouler en ce moment n’est pas seulement de l’auto-défense », « ça ressemble plutôt à quelque chose qui est proche de la vengeance », a jugé le Premier ministre irlandais.
« Ce n’est pas là où on devrait en être, et je ne crois pas que ce soit comme ça qu’Israël garantira sa liberté future et sa sécurité future », a-t-il poursuivi.
M. Varadkar ne précise pas comment Israël devrait plutôt atteindre ses objectifs, ni ne commente le fait que le Hamas empêche les civils de quitter le nord de la bande de Gaza, qu’Israël leur a demandé à plusieurs reprises d’évacuer.
Dublin a parfois adopté une position différente de celle de ses alliés occidentaux sur le conflit entre Israël et le Hamas, Leo Varadkar étant l’un des premiers dirigeants au sein de l’UE à appeler à une réponse « proportionnée » de la part d’Israël à l’attaque du groupe terroriste islamiste palestinien.
L’Irlande figure parmi les huit membres de l’UE qui ont voté pour un cessez-le-feu aux Nations unies, la plupart se sont abstenus.
« Je crois qu’Israël écoute des pays qu’il considère comme des amis et des alliés comme les Etats-Unis », a encore déclaré Leo Varadkar, « je ne suis pas sûr qu’ils écoutent de près ce que nous avons à dire, pour être franc, et c’est la réalité de la situation ».
« C’est un État avec lequel nous avons des relations, mais je ne pense pas que nous soyons aussi proches que nous l’aurions été ou que nous pourrions l’être, parce que nous adoptons une position différente de celle de la plupart des pays occidentaux à l’égard de la Palestine et de ce qui se passe en ce moment », déclare-t-il.