Netanyahu dit à la barre qu’il ne veut pas un « contrôle » des médias, mais une plus grande diversité d’opinions
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
S’exprimant à la barre lors de son procès pour corruption, le Premier ministre Benjamin Netanyahu réfute toute tentative de contrôle des médias, mais affirme qu’il est nécessaire d’instaurer un meilleur équilibre dans ce secteur.
« Israël était plus libre en termes d’opinions au cours des premières années de l’État », déclare Netanyahu.
« Progressivement, la diversité des opinions s’est réduite, jusqu’à ce que la plupart des rédacteurs en chef et des journalistes soient issus du camp de gauche et partagent ses opinions. »
Deux des affaires de corruption visant Netanyahu l’accusent d’avoir abusé de sa position pour obtenir une couverture médiatique positive : la première, l’Affaire 2 000, l’accuse d’avoir tenté de conclure un accord avec l’éditeur du journal Yedioth Aharonot afin d’obtenir une couverture médiatique plus positive en échange d’une réglementation affaiblissant son principal rival, Israel Hayom ; la seconde, l’Affaire 4 000, le met en cause pour avoir autorisé des décisions réglementaires qui auraient bénéficié financièrement à Shaul Elovitch, actionnaire du géant des télécommunications Bezeq, en échange d’une couverture médiatique favorable de la part du site d’information Walla, dont Elovitch est également le propriétaire.
« Jusqu’à récemment, Israël disposait de médias très monocordes », affirme-t-il.
« Nous ne voulons pas prendre le contrôle des médias, nous voulons les diversifier. La chose la plus importante est d’ajouter plus de chaînes de télévision qui ne sont pas contrôlées par un seul camp, c’est ce qui est essentiel. »
Le Premier ministre affirme avoir eu des conversations au fil des ans avec de nombreuses personnalités des médias israéliens, « y compris Shaul Elovitch », au sujet des médias israéliens et de la diversité des opinions.