« Nous t’avons tous laissé tomber », dit le père de Hersh Goldberg-Polin lors de ses funérailles
S’adressant à son fils, le père de l’otage assassiné Hersh Goldberg-Polin, tué à l’âge de 23 ans, a dit aux personnes rassemblées lors de ses funérailles à Jérusalem que « nous t’avons laissé tomber ».
« Hersh, nous t’avons laissé tomber. Nous t’avons tous laissé tomber. Tu n’aurais pas laissé tomber », a dit Jon Polin. « Tu aurais fait davantage pression pour la justice. Tu aurais travaillé pour comprendre l’autre, pour combler les différences. Tu aurais confronté davantage de personnes pour remettre en question leur propre façon de penser. »
« Et ce que tu aurais fait maintenant, c’est de faire en sorte que ta mort, la mort de tous les soldats et de tant de civils innocents, ne soit pas vaine », a dit Polin.
« Ton point de départ, ce serait de ramener tous les otages », a dit Polin.
« Pendant 330 jours, maman et moi avons cherché la pierre proverbiale que nous pourrions retourner pour te sauver. Peut-être, juste peut-être, ta mort est la pierre qui ramènera à la maison les 101 otages restants », a-t-il dit.
« Tu continuerais à faire pression pour que l’on repense cette région. Tu as dit que nous devions prendre le risque de suivre une voie qui pourrait mettre fin aux cycles de violence en cours », a dit Polin.
Le père en deuil dit que son fils aurait poussé chaque décideur à se demander si toutes ses décisions menaient à un avenir meilleur, et à se retirer si ce n’était pas le cas.
Il a également expliqué que son fils croyait en la justice sociale et qu’il était désormais un symbole mondial de la nécessité d’un changement dans le monde, « cherchant toujours à comprendre l’autre, et toujours avec dignité et respect ».
« Les 23 années de vie que nous avons passées avec toi ont été une bénédiction. Nous allons maintenant travailler pour que ton héritage soit une bénédiction. Tu étais vraiment un homme formidable, je t’aime », a conclu Polin.