Rachel Goldberg-Polin aux funérailles de son fils Hersh, otage assassiné : « Mon cher garçon, tu es enfin libre »
La mère de l’otage assassiné Hersh Goldberg-Polin a dit aux personnes assistant à ses funérailles à Jérusalem que ce fut un privilège de l’avoir comme fils.
« J’ai eu beaucoup de temps pour penser à mon cher garçon Hersh au cours des 332 derniers jours, et une chose à laquelle je ne cesse de penser est que, parmi toutes les mères du monde entier, Dieu a choisi de me donner Hersh », dit Rachel Goldberg-Polin. « Qu’ai-je fait dans une vie antérieure pour mériter un si beau cadeau. »
« Maintenant, je n’ai plus à m’inquiéter pour toi, tu n’es plus en danger. Tu es avec le bel Aner. J’espère qu’il te fera visiter les lieux », a-t-elle dit, faisant référence au meilleur ami de son fils, Aner Shapira, qui a été tué le 7 octobre alors qu’il lançait des grenades depuis un abri antiaérien pour sauver ceux qui s’y trouvaient cachés.
Elle demande également à son fils de lui pardonner de ne pas avoir pu le sauver. « Je te demande pardon. Si jamais j’ai été impatiente ou insensible envers toi au cours de ta vie, ou si je t’ai négligé d’une manière ou d’une autre, je te demande profondément et sincèrement pardon, Hersh. S’il y avait quelque chose que nous aurions pu faire pour te sauver et à laquelle nous n’avons pas pensé, je te demande pardon. Nous avons essayé si dur, si profondément et désespérément. Je suis désolée », a-t-elle dit, d’un ton angoissé.
« Maintenant, mon Hersh, je te demande ton aide, alors que nous transformons notre espoir en chagrin dans cette nouvelle forme de douleur inconnue. Je t’en prie, Hersh, fais ce que tu peux pour que ta vie brille » sur toute la famille. « Aide-nous à nous couvrir de courage et de résilience. Aide-nous à nous relever. »
« Je prie pour que ta mort soit un tournant dans cette horrible situation dans laquelle nous nous trouvons », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle trouvait du réconfort en pensant qu’il était avec d’autres otages au moment de sa mort.
« Mon cher, pars maintenant pour ton voyage. J’espère qu’il sera aussi bon que les voyages dont tu as rêvé », a-t-elle dit.
« Parce que finalement, mon cher, enfin, enfin, enfin, enfin, tu es libre. Je t’aimerai et tu me manqueras chaque jour », a-t-elle dit.
Elle a également remercié ses voisins et sa communauté pour le soutien qu’ils lui ont apporté, affirmant que sa famille aurait désormais besoin d’encore plus d’aide dans la période à venir pour faire face à son deuil.
« Je sais que tu es là », a-t-elle dit en s’adressant à Hersh. « J’ai juste besoin d’apprendre à te ressentir d’une manière différente. »