Tel Aviv : Une membre fondatrice du kibboutz Holit dit qu’elle ne pardonnera jamais au gouvernement les échecs du 7 octobre
La manifestation à Tel Aviv commence par une minute de silence pour les soldats tombés au combat, immédiatement interrompue par un contre-manifestant criant que ce n’est pas le moment de protester à cause de la guerre en cours. L’homme est traîné hors du rassemblement tandis que les manifestants scandent « Des élections maintenant ! »
La première oratrice du rassemblement est Anat Gilor, membre fondatrice du kibboutz Holit situé dans le désert du Néguev, à deux kilomètres de la frontière de Gaza.
Gilor raconte l’expérience qu’elle a vécue en se cachant dans le mamad – la pièce sécurisée – de sa maison le 7 octobre, pendant des heures et sans aucune aide, alors que les terroristes palestiniens du Hamas se déchaînaient autour du kibboutz, tuant quinze personnes. « On m’a ôté ma défense, ma sécurité, ma confiance », dit-elle. « Tout ce que je considérais comme acquis m’a été enlevé. Et personne n’est venu s’excuser. »
« Mon pays m’a été volé et je veux qu’il me revienne », ajoute Gilor, qui demande que le gouvernement soit remplacé. « Je ne pardonnerai jamais [au gouvernement] jusqu’à la fin de ma vie. »
L’orateur suivant est le général de brigade Giora Inbar, un officier retraité de l’armée israélienne âgé de 68 ans qui s’est rendu dans les communautés frontalières de Gaza le 7 octobre pour combattre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Inbar explique comment son expérience en tant que réserviste lui a redonné espoir en l’avenir du pays. Mais il a été furieux de rentrer chez lui avec un gouvernement et « un Premier ministre qui ne se préoccupe que de sa propre survie politique ».
Parmi les autres intervenants figurent Shaï Keidar, un réserviste du kibboutz Sde Menachem, dans le nord du pays, qui a été évacué du fait de la guerre, et Lior Ackerman, un ancien haut responsable de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.