Un fonctionnaire américain dément farouchement l’accusation de Netanyahu sur le retard des livraisons d’armes
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
L’administration de Joe Biden a farouchement démenti une affirmation du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de son discours télévisé mardi soir selon laquelle elle aurait retardé des livraisons d’armes à Israël.
« En dehors de l’envoi de bombes de 900 kg, il n’y a pas de politique de retard ou d’arrêt sur quoi que ce soit. Il n’y en a tout simplement pas », a déclaré un fonctionnaire américain au Times of Israel.
Dans son discours adressé au peuple israélien pour expliquer sa décision d’accepter un cessez-le-feu avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, l’une des trois principales raisons invoquées par Netanyahu en faveur de l’accord est qu’il permet à Israël de reconstituer ses stocks d’armes.
« Ce n’est pas un secret : il y a eu des retards importants dans la fourniture d’armes et de munitions. Ce retard est sur le point d’être comblé », a déclaré Netanyahu, cette fois sans nommer l’administration Biden.
Ces derniers jours, les médias israéliens ont cité des proches anonymes de Netanyahu affirmant que l’administration Biden s’était engagée à débloquer les livraisons d’armes retenues en échange de l’acceptation par Israël d’un cessez-le-feu au Liban. D’autres proches du Premier ministre ont souligné que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche garantirait également la fin des retards dans les livraisons d’armes, retards niés à maintes reprises par les États-Unis.
L’administration Biden a insisté sur le fait qu’elle n’avait retenu qu’une seule livraison de bombes à forte charge depuis le mois de mai, craignant qu’Israël ne les utilise dans des zones densément peuplées, ce qui entraînerait la mort d’un grand nombre de civils.
La Maison Blanche a indiqué que le président américain Joe Biden s’exprimerait prochainement au sujet du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, que Washington a contribué à négocier.