Israël en guerre - Jour 434

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Netanyahu annonce l’adoption d’un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah au Liban

Joe Biden a annoncé que la trêve entrerait en vigueur à 4h du matin mercredi, et que l'accord, négocié par les États-Unis et la France, avait été validé par le Liban

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant dans une déclaration vidéo sur l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le 26 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant dans une déclaration vidéo sur l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le 26 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran/GPO)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé mardi soir que son cabinet de sécurité allait adopter « dans la soirée » un cessez-le-feu dans la guerre contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, qui doit mettre fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte au Liban. Les États-Unis, l’Union européenne (UE), les Nations unies et le G7 ont tous fait pression pour une cessation des hostilités entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran.

Peu après, le cabinet de sécurité nationale israélien a approuvé officiellement le cessez-le-feu par une majorité de 10 ministres contre un, a indiqué le bureau du Premier ministre. « Israël apprécie la contribution américaine au processus et se réserve le droit d’agir contre toute menace à sa sécurité », a indiqué le bureau du Premier ministre. Le seul membre du cabinet de sécurité à avoir voté contre l’accord était le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.

Lors de son discours, Netanyahu a averti que le pays « répondra » si le Hezbollah viole la trêve et conservera une liberté d’action « totale » au Liban. Une trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne », permettra aux troupes de se reposer et de reconstituer leurs stocks d’armes, a-t-il encore dit. « Il y a eu des retards, et des retards importants, dans les livraisons d’armes », a-t-il aussi déclaré, sans mentionner l’administration de Joe Biden. « Et ce retard sera bientôt rattrapé », a-t-il ajouté, faisant allusion au retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

« Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons », a-t-il promis. « S’il tente de reconstruire l’infrastructure terroriste près de la frontière, nous attaquerons. S’il tire une roquette, s’il creuse un tunnel, s’il fait entrer un camion avec des missiles, nous attaquerons. »

« À chaque violation, nous répondrons par la force », a promis Netanyahu. « Un bon accord est un accord qui est appliqué, et nous l’appliquerons. » Après plus d’un an de combats, « ce n’est plus le même Hezbollah. Nous l’avons renvoyé des décennies en arrière », a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’Israël avait éliminé son chef Hassan Nasrallah et la plupart de ses hauts responsables, éliminé des milliers de terroristes, détruit des milliers de roquettes et les tunnels à la frontière. Israël a également « attaqué des sites stratégiques dans tout le Liban et fait tomber des dizaines de tours terroristes à Dahiyeh », s’est-il réjouit.

Il s’en est pris aux opposants à un accord qui affirment qu’Israël ne serait pas en mesure de reprendre le combat après un cessez-le-feu, affirmant qu’ils avaient dit la même chose avant l’accord de trêve d’une semaine « otage contre cessez-le-feu » conclu à Gaza l’année dernière. « Après tout cela, il est peut-être temps de commencer à croire. Croire en notre détermination, en notre dévouement à la victoire. »

L’accord permettra aussi, selon lui, de dissocier les fronts nord et sud et d’isoler le groupe terroriste palestinien du Hamas. « Le Hezbollah n’étant plus dans le paysage, le Hamas se retrouve seul en campagne. Notre pression augmentera », a-t-il déclaré, ce qui permettra à Israël de ramener tous les otages.

Énumérant les réalisations d’Israël sur les fronts en cours, Netanyahu a déclaré qu’il était « déterminé à faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ». En ce qui concerne la Syrie, Netanyahu a menacé le régime, déclarant que « [le dictateur syrien Bashar el-] Assad doit comprendre qu’il joue avec le feu ».

Après la déclaration de Netanyahu, un haut responsable du Hezbollah a affirmé mardi soir que le groupe terroriste souhaitait toujours revoir l’accord de cessez-le-feu autorisé par Israël. « Nous devons examiner les points que Netanyahu a acceptés avant que le gouvernement [libanais] ne signe demain », a déclaré à Al Jazeera Mahmoud Qamati, chef adjoint du conseil politique du Hezbollah. Qamati a déclaré que le Hezbollah ne faisait pas confiance à Netanyahu et voulait s’assurer qu’il ne se faisait pas avoir avec l’accord. « Nous voulons la fin de l’agression, bien sûr, mais pas au détriment de la souveraineté de l’État », a ajouté Qamati.

Néanmoins, peu après, le président américain Joe Biden a lui annoncé, depuis la Maison Blanche, s’être entretenu par téléphone avec Netanyahu et le Premier ministre libanais Najib Mikati et que, lors de ces conversations, chacune des deux parties l’a informé que leurs gouvernements avaient accepté l’accord, le Liban recevant apparemment le feu vert du Hezbollah. « Il s’agit d’une cessation permanente des hostilités », a-t-il affirmé. Biden a remercié le président français Emmanuel Macron pour son implication dans la négociation de l’accord et a ajouté que le cessez-le-feu entrera en vigueur à 4 heures du matin mercredi matin, heure d’Israël et du Liban.

Joe Biden a aussi souligné que le Hezbollah était la partie qui avait déclenché le conflit contre Israël quelques heures après l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre. « Israël n’a pas lancé cette guerre. Le peuple libanais n’a pas non plus cherché cette guerre », a déclaré Biden, déplorant que les attaques transfrontalières du Hezbollah aient forcé 70 000 Israéliens à fuir leurs maisons dans le nord, en plus des 30 000 Libanais qui ont également évacué le sud de leur pays à la suite des frappes de Tsahal. Il s’est réjoui de l’aide sécuritaire américaine apportée à Israël contre l’Iran et ses mandataires au cours des 14 derniers mois.

Biden a souligné l’ampleur des pertes du Hezbollah au cours de l’année écoulée en rejoignant le conflit contre Israël, notamment avec l’élimination de son secrétaire général de longue date Hassan Nasrallah. Tout en reconnaissant les avancées militaires d’Israël, Biden a insisté sur le fait que « la sécurité durable du peuple d’Israël et du Liban ne pouvait être obtenue uniquement sur le champ de bataille ».

Dans un communiqué commun publié dans la soirée, Joe Biden et le président français Emmanuel Macron ont déclaré que le cessez-le-feu protégera Israël de la menace du Hezbollah, soutenu par l’Iran, et créera les conditions d’un « calme durable ». Les États-Unis et la France travailleront « pour garantir que cet accord soit pleinement mis en œuvre » et dirigeront les efforts internationaux pour « le renforcement des capacités » de l’armée libanaise, ont-ils ajouté.

Le président français Emmanuel Macron serre la main du président américain Joe Biden lors d’une rencontre en marge de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le 25 septembre 2024. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah ne contient pas de formulation explicite indiquant qu’Israël a la liberté de réagir si le groupe terroriste chiite libanais viole l’accord dans les zones situées au nord du fleuve Litani au Liban, a rapporté la Douzième chaîne. Selon ce média, l’accord stipule qu’Israël signalera toute violation de ce type au comité international dirigé par les États-Unis qui est censé superviser l’accord, et qui se réunira alors pour discuter de la gravité de la violation.

Toutefois, la formulation concernant le droit d’Israël à réagir est ambiguë, contrairement aux cas de violations au sud du fleuve Litani ou de menace immédiate.

Le chef de l’opposition Yair Lapid s’en est pris au gouvernement suite à l’annonce de l’accord de cessez-le-feu, accusant Netanyahu d’avoir été « entraîné dans l’accord par le Hezbollah » après plus d’un an de combats. « Pendant ce temps, les communautés du nord ont été détruites, la vie des habitants a été détruite, l’armée a été usée pendant que vous avanciez des lois d’évasion », a déclaré Lapid dans un communiqué, faisant référence à la législation visant à exempter les hommes ultra-orthodoxes du service militaire obligatoire.

Lapid affirme que l’élimination de Nasrallah et la campagne aérienne contre le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth sont « des succès opérationnels dignes de toutes les louanges, mais le gouvernement du 7 octobre n’a pas su les transformer en victoire diplomatique ».

« Sous la direction de Netanyahu, le plus grand désastre de notre histoire s’est produit, aucun accord avec le Hezbollah n’effacera les abandons. Aucune déclaration à la presse ne changera l’histoire », a ajouté Lapid. Il a également appelé Israël à parvenir rapidement à un accord sur les otages qui mettrait fin aux combats avec le Hamas à Gaza.

Yaïr Golan, qui dirige une union de partis de gauche appelée « Les Démocrates », a déclaré qu’Israël pouvait également parvenir à un accord concernant les otages pour mettre fin à la guerre à Gaza « s’il est possible de mettre fin aux combats dans le nord avec le Hezbollah ». « 101 otages attendent que nous les sauvions, mais ce gouvernement envoie des soldats à la guerre pour se sauver lui-même », a déclaré Golan à la suite de l’allocution télévisée du Premier ministre. Il a demandé à Netanyahu de retirer « immédiatement » de sa veste le ruban jaune signifiant son soutien aux otages.

Le député de l’opposition Avigdor Liberman, chef de file du parti Yisrael Beytenu, a également critiqué Netanyahu au sujet de l’accord de cessez-le-feu. « M. Netanyahu a déclaré qu’il attendait une victoire totale, mais il n’a pas précisé de quel côté se trouvait la victoire », a écrit Liberman sur X.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a lui déclaré qu’il s’opposerait à l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, le dénonçant comme « une erreur historique », mais n’a pas dit que son parti d’extrême-droite Otzma Yehudit démissionnerait en signe de protestation. « Ce n’est pas un cessez-le-feu. C’est un retour au concept de silence pour silence, et nous avons déjà vu où cela mène », a écrit Ben Gvir dans un message publié sur le réseau social X expliquant son opposition à l’accord, prédisant que « finalement nous devrons à nouveau retourner au Liban ».

Netanyahu devra ainsi convaincre ses alliés d’extrême-droite. Lundi, Ben Gvir avait déjà estimé qu’un cessez-le-feu serait « une grosse erreur ».

Le Premier ministre s’exprimait ce mardi soir à l’issue d’une journée marquée par les plus violents raids israéliens sur Beyrouth, depuis que Israël a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements visant le Hezbollah pro-Iran dans le pays voisin, puis y a entamé le 30 septembre des opérations au sol dans le sud.

Des troupes de l’unité Shaldag de l’armée de l’air opérant sur le fleuve Litani, dans le secteur oriental du sud-Liban, sur une image diffusée le 26 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Un cessez-le-feu doit aussi aider à mettre fin au conflit contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, avait lui aussi estimé, avant l’annonce de l’accord, le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 avaient eux appelé mardi à un « cessez-le-feu immédiat », tandis que le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a déclaré que le gouvernement israélien n’avait « plus d’excuses » pour le refuser.

Selon le site d’information américain Axios, l’accord est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l’armée libanaise s’y déployer.

Il inclut la mise en place d’un comité international pour surveiller son application, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a prévenu mardi que son pays agirait « avec force » en cas de violation d’un accord.

La médiation internationale a pris pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Avant de donner son feu-vert, Israël a multiplié mardi ses bombardements aériens en plein centre de la capitale libanaise – où au moins dix morts ont été signalées selon les autorités libanaises qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes – et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, après des appels à évacuer.

Des soldats de Tsahal traversent le fleuve Litani, dans le sud-est du Liban, sur une image mise à disposition et rendue publique le 26 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Un député du Hezbollah, Amin Cherri, a accusé Israël de vouloir « se venger des Libanais » avant un cessez-le-feu.

L’armée israélienne avait fait état dimanche soir de 250 projectiles tirés sur Israël dimanche. Mardi après-midi, plus de 20 projectiles ont été tirés du Liban. Elle a aussi fait part de frappes dans le sud du Liban et d’une opération terrestre dans « la région du fleuve Litani », au nord duquel Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.

Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre en cours – guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Après avoir essuyé des tirs quasi-quotidiens de la part du Hezbollah depuis le 8 octobre 2023 – empêchant plus de 60 000 Israéliens évacués depuis de rentrer chez eux, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes massives le 23 septembre 2024 sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, et depuis le 30 septembre Israël mène une opération terrestre dans le sud du pays, élargie cette semaine aux zones côtières du sud-ouest.

Au cours de l’année écoulée, les attaques contre le nord d’Israël ont entraîné la mort de 44 civils israéliens. En outre, 72 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont perdu la vie lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak. Plusieurs autres attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Tsahal estime par ailleurs que près de 3 000 terroristes du Hezbollah ont été éliminés durant le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes auraient également été tués au Liban.

Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

Vue d’une maison touchée par des missiles tirés par le Hezbollah depuis le Liban à Metoula, à la frontière israélienne avec le Liban, le 20 novembre 2024. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Mardi soir, avant l’annonce du cessez-le-feu, des manifestants s’étaient rassemblés devant le ministère de la Défense à Tel Aviv pour protester contre un accord, estimant qu’un accord serait une erreur tant que le Hezbollah n’aurait pas été complètement éliminé.

Tsahal poursuit ses opérations dans la bande de Gaza, où vingt-deux morts ont été signalées mardi, selon la Défense civile dirigée par le groupe terroriste palestinien du Hamas, dont onze dans une école abritant des déplacés dans le nord.

En ce début d’hiver, des milliers de déplacés tentent, avec des moyens dérisoires, de se protéger de la pluie et du froid.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre 2023.

Plus de 44 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué environ 20 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.

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