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Un survivant de la Shoah à la Marche des Vivants en Hongrie : « Je suis ici pour montrer que je suis toujours vivant »

Peter Köves participant à la Marche des Vivants, à Budapest, en Hongrie, le 5 mai 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)
Peter Köves participant à la Marche des Vivants, à Budapest, en Hongrie, le 5 mai 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

BUDAPEST – Passant devant la synagogue de la rue Dohany à bord d’un buggy électrique pour touristes, le Dr. Peter Köves, 89 ans, fait partie des quelques dizaines de survivants de la Shoah qui se trouvent en tête de la Marche des Vivants, événement commémoratif annuel organisé dans la capitale hongroise.

Des milliers de Juifs et de non-Juifs marchent derrière le convoi de voiturettes transportant les survivants de la Shoah. Cette année, l’affluence est inhabituelle car il s’agit de la 80e commémoration de la Shoah en Hongrie, au cours de laquelle les nazis et leurs collaborateurs ont assassiné plus de 400 000 personnes en l’espace de huit semaines.

« Je participe à la marche pour montrer que je suis toujours vivant, que je suis toujours là », explique Köves au Times of Israel lors de l’événement, qui a lieu juste avant le début de Yom HaShoah, ce soir. De nombreux participants ont l’intention de prendre part demain à la marche annuelle au Musée de la Shoah d’Auschwitz, en Pologne.

Köves se remémore avoir échappé avec sa mère à l’une des maisons dites « Étoile jaune », des immeubles d’habitation qui servaient de prisons pour les Juifs pendant le règne sanglant du régime fasciste de la Croix fléchée en Hongrie. Son père avait été emmené dans un camp de travail forcé et la famille a été réunie après la libération de la Hongrie par l’armée soviétique. Mais sa mère a été violée par un ou plusieurs soldats russes, raconte-t-il.

« Après tout ce qui s’est passé, ce drame terrible, vous comprenez peut-être pourquoi il est important pour moi d’être présent », explique Köves, qui a deux enfants avec son épouse catholique. Ils ne participent pas à la marche, mais ses enfants « se sentent solidaires du peuple juif, même s’ils ne sont pas Juifs ».

Köves est alarmé et furieux de la vague d’antisémitisme qui a éclaté après l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre. « J’observe avec incrédulité ce qui se passe sur les campus », déclare-t-il. « Et je souffre encore des pogroms du 7 octobre et des otages, puissent-ils revenir. »

Le président de l’Agence juive, Doron Almog, a déclaré lors d’un discours : « Nous sommes ici pour affirmer que nous ne céderons jamais à l’antisémitisme ».

Sous une sécurité relativement légère, la marche, où les participants brandissent des drapeaux israéliens et hongrois au son de chants hassidiques et israéliens sporadiques, passe devant la synagogue pour se rendre à son point d’arrivée, la gare de Keleti.

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