Une foule repart dans le Sud-Liban ; Beyrouth appelle les habitants à reporter leur retour dans la région
L’armée libanaise a averti les habitants du sud du pays de ne pas rentrer chez eux avant le retrait des soldats israéliens, qui devrait avoir lieu dans les semaines à venir.
Israël avait lancé la même mise en garde auparavant.
Les forces armées libanaises ont fait savoir qu’elles se préparaient à envoyer des troupes dans le sud du pays qui y seront déployées quand les soldats israéliens se retireront de la frontière. Elles ont demandé aux habitants d’éviter d’entrer dans les villages où des Israéliens pourraient encore être présents.
« Avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée prend les mesures nécessaires pour achever son déploiement dans le sud », ont fait savoir les militaires libanais dans un communiqué. « Le haut-commandement appelle les citoyens à attendre avant de retourner dans les villages et dans les villes de la ligne de front où les forces de l’ennemi israélien sont entrées ».
Le porte-parole arabophone de Tsahal, le colonel Avichay Adraee, avait précédemment mis en garde les civils libanais, leur demandant de ne pas réintégrer les villages du sud « pour votre protection et pour la sécurité de vos familles ».
Les habitants déplacés du Sud-Liban ont, malgré tout, afflué dans la région depuis les premières heures du cessez-le-feu.
Dans la ville côtière de Tyr, des Libanais en liesse qui avaient été chassés de la ville par les combats, depuis des mois, ont fait leur entrée dans la localité.
Des coups de feu sporadiques ont pu être entendus à un rond-point principal de la ville, tandis que les personnes qui revenaient ont fait entendre de grands coups de klaxon sous les applaudissements des résidents.
Sur le rond-point, quelques hommes ont crié des slogans faisant l’éloge du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a été tué par une frappe aérienne israélienne au mois de septembre.
Hussein Sweidan a indiqué qu’il considérait le cessez-le-feu comme une victoire pour le Hezbollah. « C’est un moment de victoire, de fierté et d’honneur pour nous, les chiites, et pour tout le Liban », s’est-il exclamé.
Ahmad Husseini, qui se trouvait dans sa voiture avec des membres de sa famille, a dit que son retour faisait naître chez lui « un sentiment indescriptible » et il a fait l’éloge du président du Parlement, Nabih Berri, qui a mené les négociations, du côté libanais, avec Washington.
« Il nous a rendus fiers, nous et tout le monde », a-t-il affirmé.