Modi Amir, 67 ans : Un père « vif d’esprit » qui s’est sacrifié pour sauver sa famille
Assassiné par des terroristes du Hamas, dans sa maison au kibboutz Kfar Aza, le 7 octobre 2023
Mordechaï « Modi » Amir, 67 ans, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas dans sa maison du kibboutz Kfar Aza le 7 octobre.
Lorsqu’il s’est rendu compte que des terroristes avaient envahi le kibboutz, il a demandé à ses deux filles et à sa petite-fille de se cacher dans la douche qu’il avait construite dans leur mamad – abri anti-atomique. Il a décidé de rester dans la partie principale de la pièce, sachant qu’il ne pouvait pas verrouiller la porte, et espérant que les terroristes croient qu’il était seul.
Lorsque les terroristes sont entrés dans la maison, ils ont tué Modi dans son mamad, son corps bloquant l’entrée de la salle de bain, sauvant ainsi la vie du reste de sa famille. Ses filles et sa petite-fille ont été sauvées et évacuées du kibboutz près de 24 heures plus tard.
Modi a été enterré le 18 octobre à Tel Aviv. Il laisse dans le deuil son épouse Batya, leurs enfants Alon, Anat, Limor et Zohar, plusieurs petits-enfants et deux sœurs.
Son gendre, Yony Kozo, a expliqué à Makor Rishon que les actions de Modi le 7 octobre « étaient une décision délibérée, pour ce qui était le mieux ».
« Cela lui a coûté la vie, et c’est ainsi qu’il a sauvé ses filles et sa petite-fille. Modi était informaticien dans des entreprises de haute technologie, électricien, plombier et menuisier amateur, un homme qui réfléchissait rapidement et qui savait toujours trouver la solution la plus pratique. Et c’est ce qu’il a fait ce jour-là. »
Un éloge funèbre en ligne indique que Modi est né à Givatayim et qu’il a déménagé à Kfar Aza avec un groupe de jeunes à l’âge de 18 ans. Il a obtenu un diplôme de biologie à l’université Ben Gurion, où il a rencontré sa femme, Batya. Le couple s’est installé à Kfar Aza où ils ont élevé leur famille. Il a d’abord travaillé comme électricien dans le kibboutz, puis s’est tourné vers le monde de l’informatique et a finalement travaillé pour IBM pendant 20 ans. En 2015, il a commencé à travailler pour une start-up appelée Resonai, où il est resté jusqu’à sa mort.
Sa fille, Anat, a écrit en ligne que son père « aimait rire et était très drôle ».
« Il ne racontait pas de blagues, mais il racontait ses histoires et ses luttes. Il avait un talent naturel pour cela et un charisme qui faisait de lui et de ses histoires le centre de toutes les conversations. »
Anat a raconté que son père « croyait au travail et faisait tout lui-même. À la fois parce qu’il était travailleur et qu’il aimait cela, mais aussi parce qu’il ne faisait pas confiance aux autres professionnels – qui ne répondaient pas à ses exigences élevées », et il a lui-même construit la plus grande partie de la maison familiale.
« Il était très intelligent, ce qui explique aussi pourquoi il faisait tout lui-même – il n’avait aucun problème à faire des recherches, à lire et à apprendre ce qui était nécessaire. »
Anat a demandé à l’artiste Zeev Engelmayer (Shoshke) de concevoir une plaque pour sa tombe : « Ici repose Modi, l’amour de notre vie, un homme de travail, intelligent et plein de ressources, un amoureux des gens qui riait et nous faisait rire. »
« Modi était un optimiste, il aimait raconter des histoires et adorait les glaces. Il était le champion national des câlins incroyables, et il aimait par-dessus tout ses enfants. »
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