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Nucléaire iranien : Macron appelle à « accélérer » pour « aboutir à des progrès »

Des obstacles demeurent, notamment sur la question des garanties demandées par Téhéran aux Etats-Unis, pour s'assurer de la levée effective des sanctions

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une conférence de presse sur la France prenant la présidence de l'UE, à Paris, le 9 décembre 2021. (Crédit: Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une conférence de presse sur la France prenant la présidence de l'UE, à Paris, le 9 décembre 2021. (Crédit: Ludovic MARIN / POOL / AFP)

Le président français Emmanuel Macron a insisté sur « la nécessité d’accélérer » pour « aboutir à des progrès » dans les négociations sur le nucléaire iranien, lors d’un entretien téléphonique samedi avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, a indiqué l’Elysée dimanche.

« Sur l’accord nucléaire de 2015 », Emmanuel Macron « a réitéré sa conviction qu’une solution diplomatique est possible et impérative, et marqué que tout accord nécessitera des engagements clairs et suffisants de toutes les parties », a souligné la présidence française dans un communiqué, ajoutant qu’il avait aussi insisté « sur la nécessité d’accélérer pour aboutir rapidement à des progrès tangibles ».

« Plusieurs mois après la reprise des négociations à Vienne, il a insisté sur la nécessité d’accélérer pour aboutir rapidement à des progrès tangibles dans ce cadre », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Au cours d’un « long échange » avec son homologue iranien, Emmanuel Macron a souligné « la nécessité que l’Iran démontre une approche constructive et revienne à la pleine mise en œuvre de ses obligations ».

Le candidat à la présidentielle iranienne Ebrahim Raissi, pendant un rassemblement de campagne à Eslamshahr, au sud-ouest de Téhéran, en Iran, le 6 juin 2021. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

La présidence iranienne a de son côté indiqué, dans un communiqué, que « dans les négociations, la République islamique a prouvé sa volonté et son sérieux pour parvenir à un accord, et tout effort de l’autre partie à cet égard devrait inclure la levée des sanctions, la vérification et une garantie valable ».

Les diplomates, réunis sans interruption depuis plusieurs semaines à Vienne, se sont séparés vendredi.

« Les participants retournent dans leurs capitales pour des consultations et des instructions en vue d’un retour la semaine prochaine », avait tweeté le coordinateur de l’Union européenne (UE) Enrique Mora, qui supervise les discussions dans le luxueux palais Cobourg de la capitale autrichienne.

« Des décisions politiques s’imposent maintenant », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général adjoint du Service européen d’action extérieure (SEAE) Enrique Mora s’adresse aux journalistes après les négociations nucléaires à Vienne, le 27 décembre 2021. (Crédit : Alex Halada/AFP)

Après cette période « intense », « tout le monde sait que nous arrivons dans la phase finale, ce qui nécessite des décisions politiques », avaient abondé d’une même voix des négociateurs en chef de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni (E3).

Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a délivré un message similaire sur Twitter, jugeant le processus à « un stade avancé ».

Les pourparlers se sont ouverts en avril à Vienne, et ont repris fin novembre après une suspension de cinq mois, pour mettre en oeuvre ce « retour mutuel » dans le texte de 2015.

L’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden a permis de relancer les discussions.

Brett McGurk, lors d’une conférence de presse à Amman, le 6 novembre 2016 (Crédit : AHMAD ABDO / AFP)

Les Américains y participent de manière indirecte sans jamais avoir rencontré jusqu’ici les Iraniens. L’UE et les autres parties jouent les médiateurs.

Lundi, l’Iran avait pour la première fois envisagé de négocier directement avec les Etats-Unis, qui ont aussitôt dit être prêts à ces discussions « urgentes ». « A notre connaissance, l’Iran n’a pas encore accepté », avait rapporté jeudi à la presse Ned Price, porte-parole du département d’Etat. Washington insiste sur le fait que le temps presse au vu de la montée en puissance en parallèle du programme nucléaire de Téhéran.

Des obstacles demeurent, notamment sur la question des garanties demandées par Téhéran aux Etats-Unis, pour s’assurer de la levée effective des sanctions et éviter une nouvelle crise.

« Nous nous rapprochons d’un possible accord mais je ne peux pas dire quelle est la probabilité » d’un dénouement positif, a déclaré jeudi Brett McGurk, émissaire de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient.

Sans exclure non plus le scénario d’une « rupture » des discussions si aucun compromis politique n’était trouvé dans les jours et semaines à venir.

Fariba Adelkhah, directrice de recherche à Science-Po, en février 2019 sur le plateau de France 24. (Crédit : Capture d’écran / France 24)

L’appel entre Emmanuel Macron et Ebrahim Raïssi a par ailleurs « permis d’évoquer les questions régionales et notamment la situation au Liban et la sécurité dans le Golfe », a ajouté la présidence français.

A cet égard, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, « condamné fermement les attaques récentes qui ont visé les Emirats arabes unis » et « les deux chefs d’Etat sont convenus de la nécessité de trouver une solution politique au conflit au Yémen ».

Le président français a enfin « exprimé sa préoccupation concernant » la situation du Français Benjamin Brière, condamné à huit ans et huit mois de prison en Iran pour « espionnage » et « propagande » contre le régime.

Selon l’Elysée, il a aussi demandé une nouvelle fois « la libération immédiate » de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, réincarcérée à Téhéran.

Une femme tient une photo de Benjamin Brière lors d’un rassemblement à Paris, en France, le samedi 8 janvier 2022. Le touriste français emprisonné en Iran depuis l’année dernière a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements en prison, selon sa sœur et son avocat. Brière, 36 ans, a été arrêté en mai 2020 après avoir pris des photos dans une zone désertique où la photographie est interdite. (Crédit : AP Photo/Adrienne Surprenant)

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