Pezeshkian : « Si nous n’avons pas de missiles, Israël nous bombardera, comme Gaza »
Le président iranien nie avoir fourni des missiles hypersoniques aux Houthis du Yémen ou avoir transféré des armes à la Russie depuis son entrée en fonction en août

Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré lundi que Téhéran ne renoncerait jamais à son programme balistique, car il a besoin d’une telle capacité de dissuasion pour sa sécurité dans une région où son ennemi juré Israël est en mesure de « larguer des missiles sur Gaza tous les jours ».
Depuis des années, la République islamique défie les appels occidentaux à limiter son programme balistique.
Les États-Unis et leurs alliés ont plus récemment accusé l’Iran de transférer des missiles balistiques à la Russie pour sa guerre en Ukraine, imposant de nouvelles sanctions à Moscou et à Téhéran.
Les deux pays ont démenti ces accusations.
« Si nous n’avons pas de missiles, ils nous bombarderont quand ils le voudront, comme à Gaza », a assuré Pezeshkian, en référence au conflit qui oppose Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
Il a réitéré la position officielle de Téhéran, appelant la communauté internationale à « désarmer d’abord Israël avant de faire les mêmes demandes à l’Iran ».

L’Iran pourrait avoir des discussions directes avec les États-Unis si Washington prouvait en pratique qu’il n’était pas hostile à la République islamique, a ajouté Pezeshkian.
Téhéran n’a pas envoyé de missiles hypersoniques aux Houthis du Yémen, a assuré Pezeshkian lors d’une conférence de presse télévisée, au lendemain du jour où le groupe terroriste soutenu par l’Iran a déclaré avoir tiré un missile hypersonique sur Israël.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui assuré qu’Israël infligerait un « lourd tribut » aux Houthis qui contrôlent le nord du Yémen, après le lancement d’un missile balistique depuis le Yémen vers le centre d’Israël, et ce, pour la première fois.
« Il faut une semaine à une personne pour se rendre au Yémen [depuis l’Iran]. Nous n’avons pas de tels missiles à fournir au Yémen », a déclaré Pezeshkian.
Toutefois, l’année dernière, l’Iran avait présenté ce qu’il avait décrit comme le premier missile balistique hypersonique de fabrication nationale, les médias d’État ayant publié des photos du missile baptisé
« Fattah » lors d’une cérémonie.