Missiles livrés à la Russie : Paris, Berlin et Londres sanctionnent l’Iran
Le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, qui condamnent fermement les transferts iraniens de missiles balistiques, ont annoncé qu'Iran Air allait être sanctionné
Les gouvernements français, allemand et britannique condamnent fermement les transferts iraniens de missiles balistiques vers la Russie et s’emploieront à imposer des sanctions à Iran Air en conséquence, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères allemand dans un communiqué.
« Cet acte est une escalade de la part de l’Iran et de la Russie, et constitue une menace directe pour la sécurité européenne », indique une déclaration commune des trois pays partagée par le ministère.
Les trois pays prendront des mesures immédiates pour annuler les accords bilatéraux de services aériens avec l’Iran, ajoute le communiqué, appelant l’Iran à cesser immédiatement tout soutien à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine avait précédemment indiqué avoir convoqué le chargé d’affaires iranien Shahriar Amouzegar pour lui faire part de ses profondes inquiétudes concernant des informations faisant état d’une possible fourniture de missiles balistiques par l’Iran à la Russie.
La Russie reçoit des drones Shahed de fabrication iranienne depuis 2022. La possibilité que des missiles balistiques iraniens soient également expédiés en Russie a alarmé les gouvernements occidentaux, alors que le président Vladimir Poutine sollicite d’autres pays pour qu’ils lui apportent leur soutien.
Le Kremlin n’a pas démenti que l’Iran lui livrait de tels missiles, relevant que la Russie développait comme elle l’entendait ses relations avec Téhéran notamment dans les domaines « les plus sensibles ».
« Ce type d’informations ne sont pas toujours vraies », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans démentir ces accusations.
Téhéran, de son côté, a assuré ne pas livrer d’armes à Moscou.
« L’Iran doit cesser complètement et définitivement de fournir des armes à la Russie afin de prouver par des actes, et non par des mots, la sincérité des déclarations de ses dirigeants politiques sur leur non-implication dans l’alimentation de la machine de guerre russe de la mort », lit-on dans un communiqué du ministère ukrainien.