Pompeo fustige la menace « écœurante » de l’Iran contre Israël en plein Tisha BeAv
Le secrétaire d'État répond à l'Ayatollah Ali Khamenei et à ses "fausses préoccupations" pour les Palestiniens et indique que les États-Unis ont beaucoup aidé financièrement
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a fustigé dimanche les « fausses préoccupations » de l’Iran pour les Palestiniens après que son guide suprême a appelé les musulmans à s’opposer au plain de paix américain pour le Moyen-Orient, l’accusant de proférer des menaces de violence contre Israël avant la fête de Tisha BeAv.
L’Ayatollah Ali Khamenei a en effet qualifié samedi le plan américain de « crime contre la société humaine et appelé à une « participation active » aux efforts visant à empêcher le projet pas encore divulgué. Dans une lettre rédigée à l’occasion du pèlerinage musulman du hadj, Khamenei décrit le plan comme une « ruse » « vouée à l’échec ».
Khamenei, qui appelle régulièrement à la destruction d’Israël, assure que les Palestiniens n’avaient « pas cédé à la défaite » et « gardent la tête haute sur le champ de bataille ». « Le résultat ultime requiert l’aide de tous les musulmans », a-t-il exhorté.
Pompeo a répliqué dimanche, accusant Khamenei et le gouvernement iranien de déstabiliser la région en soutenant les groupes terroristes en leur distribuant des millions de dollars « pour tuer plus de Juifs ».
« Les fausses préoccupations de Khamenei pour les Palestiniens sont si profondes que, sous son règne terroriste, il a donné moins de 20 000 dollars d’aide depuis 2008, tout en envoyant des millions au Hamas & à d’autres terroristes », a tweeté Pompeo. « À l’inverse, les États-Unis ont versé 6,3 milliards d’aide aux Palestiniens depuis 1994 ».
« Il est écœurant qu’à la veille de Tisha BeAv — un jour solennel pour les Juifs — Khamenei appelle à la violence contre l’État juif », a-t-il dénoncé.
Tisha BeAv, qui a commencé samedi soir, marque la destruction des deux temples juifs et d’autres désastres redoutables de l’histoire juive.
Pompeo a également défendu la proposition de paix de son administration, qui repose sur 50 milliards de dollars d’investissements pour les Palestiniens, mais n’aborde pas pour l’instant les questions politiques cruciales à la résolution du conflit.
« Khamenei ne voit pas le ‘progrès’ comme un moyen de prospérité pour les Palestiniens, mais seulement les terroristes palestiniens alternant entre pierres et roquettes pour tuer plus de Juifs », a-t-il ajouté.
Les États-Unis n’ont pas encore révélé le volet politique de son plan de paix, mais seulement son pan économique lors d’une conférence à Bahreïn en juin dernier.
Les Palestiniens avaient boycotté le sommet et rejeté d’office la proposition de paix, accentuant leur protestation à l’égard de Washington depuis que Donald Trump a reconnu Jérusalem comme étant la capitale d’Israël en décembre 2017 et cessé le versement d’aides aux Palestiniens.
Ces derniers estiment que le projet américain tente de corrompre le peuple palestinien en n’abordant pas leurs demandes d’indépendance.
Cette année, le pèlerinage du hajj à la Mecque se déroule sur fond de tensions entre les États-Unis et l’Iran dans le golfe Persique voisin.