Saar appelle ses homologues européens à se méfier des nouveaux dirigeants en Syrie
Le ministre israélien a, par ailleurs, affirmé que l'Europe et Israël étaient confrontés à des menaces communes, ce qui nécessite des liens solides
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré avoir eu une « excellente réunion » avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles, où il est actuellement en déplacement.
Il a présenté les positionnements d’Israël sur Gaza et sur l’accord de cessez-le-feu qui a ouvert la porte à la libération des otages, évoquant aussi les sujets de l’Iran, du Liban et de la Syrie.
« Nous avons également discuté de notre désir mutuel de renforcer les relations et le partenariat entre Israël et l’Union européenne », a fait savoir Saar, qui a invité von der Leyen à revenir au sein de l’État juif.
Une rencontre qui a eu lieu après que le ministre s’est adressé mardi à ses homologues de l’Union européenne à Bruxelles, appelant l’Europe à ne pas faire confiance au nouveau gouvernement syrien.
« J’entends parler de transition en Syrie », a déclaré Saar lors de la deuxième réunion du Conseil d’association UE-Israël depuis 2012. « C’est ridicule. Le nouveau gouvernement est un groupe terroriste islamiste djihadiste d’Idleb. »
Il a reproché au nouveau gouvernement d’avoir fait du tort aux Kurdes, et a même évoqué une « vengeance » exercée contre les Alaouites, la communauté minoritaire dont est issu Bachar al-Assad.
« Une Syrie stable ne peut être qu’une Syrie fédérale qui inclut différentes autonomies et respecte différents modes de vie », a-t-il déclaré.
Saar s’est toutefois montré plus optimiste à propos du Liban.
« Il existe une opportunité de transformation du Liban, de l’occupation iranienne au camp arabe pragmatique », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un avenir meilleur dépend de la capacité de l’armée libanaise à être plus forte que le Hezbollah.
Il a appelé la communauté internationale à faire comprendre à l’Iran que s’il poursuit son programme nucléaire, la survie du régime sera menacée.
Les ministres des Affaires étrangères de la République tchèque, de la Belgique, des Pays-Bas, du Danemark, du Luxembourg, de la Roumanie, du Portugal, de l’Espagne, de la Suède et de 11 autres pays ont participé à la réunion.
Saar a fait valoir que l’Europe et Israël sont confrontés à des menaces communes et que les deux parties ont intérêt à entretenir des liens solides.
« Nos relations ne devraient pas être prises en otage par le conflit amer que nous avons avec nos voisins palestiniens », a-t-il déclaré.