Tsahal frappe des cibles terroristes au Liban, en Syrie et à Gaza, et estimé avoir tué 9 personnes

L’armée israélienne a mené des frappes aériennes en Syrie, au Liban et dans la bande de Gaza lundi, visant, selon elle, plusieurs terroristes et des sites militaires qui « constituent une menace pour l’État d’Israël ».

Selon les médias locaux et les médecins, les frappes ont tué au moins neuf personnes et en ont blessé plusieurs autres.

Au Liban, une frappe a visé dans l’après-midi deux membres du Hezbollah qui, selon l’armée israélienne, menaient des opérations de surveillance d’Israël et dirigeaient des « activités terroristes » dans la région de la ville de Yohmor, dans le sud du pays.

L’agence de presse nationale, dirigée par l’État, a déclaré que l’attaque de drone à Yohmor avait visé une moto avec deux conducteurs, mais qu’une camionnette qui passait avait également été touchée par des éclats d’obus, et que « des incendies avaient démarré dans le véhicule » ainsi que dans un magasin situé à proximité.

Le ministère libanais de la Santé a déclaré que les deux hommes avaient été tués dans l’attaque et qu’au moins deux passants avaient été blessés.

À la suite de cette attaque, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré : « Notre politique est claire : tolérance zéro à l’égard de toute violation [du cessez-le-feu]. Nous n’autoriserons aucune violation de l’accord et nous ne permettrons pas à l’organisation terroriste du Hezbollah de restaurer ses capacités. Tout terroriste qui tente de nuire aux civils israéliens est un homme mort ».

مراسلة «#الأخبار»: مسيّرة إسرائيلية استهدفت دراجة نارية في #يحمر الشقيف ما أدّى إلى إصابة شخصين وتضرر مبنى سكني وآلية pic.twitter.com/1G4GsmTmcH

— جريدة الأخبار – Al-Akhbar (@AlakhbarNews) March 17, 2025

Plus tard dans la journée, Tsahal a mené une vague de frappes aériennes dans la région de la vallée de la Beqaa, au nord-est du Liban — un bastion historique du Hezbollah — ainsi que dans le sud du pays. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat lors des frappes de la soirée au Liban.

L’armée a déclaré avoir ciblé des sites où elle avait identifié des agents et des armes appartenant au Hezbollah, ajoutant que « l’activité terroriste sur ces sites constitue une menace pour l’État d’Israël et une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban ».

Plus tard dans la journée de lundi, Tsahal a indiqué mener des frappes aériennes sur des cibles militaires dans le sud de la Syrie, visant notamment des quartiers généraux et d’autres installations utilisées pour stocker des armes et du matériel appartenant à l’ancien régime syrien. L’armée a déclaré avoir identifié des tentatives d’utilisation de ces armes par des groupes non spécifiés.

#VIDEO | Israeli airstrikes target the 175th Regiment in the city of Izraa, eastern rural Daraa, southern Syria.

Video by Ihsan Mohammed – #North_Press pic.twitter.com/R2YznxF787

— NORTH PRESS AGENCY – ENGLISH (@NPA_English) March 17, 2025

Israël considère les branches syriennes des groupes terroristes palestiniens Hamas et Jihad islamique comme une menace de première importance, en particulier depuis la chute du régime de Bashar el-Assad à la fin de l’année dernière.

« La présence de ces [armes] dans le sud de la Syrie constitue une menace pour l’État d’Israël. Tsahal ne permettra pas l’existence d’une menace militaire dans le sud de la Syrie et agira contre elle », a déclaré Tsahal.

L’agence de presse syrienne SANA a rapporté que « deux civils sont morts et 19 autres ont été blessés dans des frappes aériennes israéliennes à la périphérie de la ville de Daraa ».

Lundi également, Tsahal a mené plusieurs frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza.

Des proches de trois hommes palestiniens tués lors de frappes de drones israéliens dans l’est du camp de Bureij se rassemblent, à l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 mars 2025. (Eyad BABA / AFP)

Deux frappes distinctes de drones ont été menées dans la zone de Bureij, dans le centre de l’enclave, Tsahal affirmant avoir ciblé deux groupes de terroristes qui tentaient de poser des bombes dans le sol, à proximité des troupes.

Selon les médias palestiniens, ces frappes ont fait cinq morts.

Par ailleurs, Tsahal a déclaré avoir mené une autre frappe contre un groupe de terroristes qui tentaient de placer une bombe dans le sol près des troupes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui, selon les médias locaux, a fait plusieurs blessés.

Les frappes au Liban et à Gaza ont eu lieu pendant les cessez-le-feu sur les deux fronts, mais Israël a déclaré qu’il continuerait à agir contre les terroristes qui violent la trêve et qui représentent une menace pour ses troupes.

Les Palestiniens Ali Marouf et sa mère Aisha cuisinent sur le feu situé sur le toit de leur maison en ruine à Jabaliya, dans la bande de Gaza, le 17 mars 2025. (AP Photo/Jehad Alshrafi)

Le 27 novembre 2024, une trêve au Liban a mis fin à plus d’un an d’hostilités entre le Hezbollah et Israël. Les combats ont éclaté après que le groupe terroriste a attaqué Israël le 8 octobre 2023, en soutien à son allié, le Hamas, qui avait envahi le sud d’Israël depuis la bande de Gaza un jour plus tôt. Les tirs de roquettes persistants en provenance du Liban ont déplacé près de 70 000 civils israéliens.

Le mois dernier, Israël a achevé le retrait de toutes ses troupes du Sud-Liban, à l’exception de cinq points stratégiques, déclarant avoir reçu le feu vert des États-Unis pour maintenir une présence dans ces positions et invoquant la nécessité d’empêcher le Hezbollah de revenir dans la région et de menacer Israël.

À Gaza, Israël et le Hamas ont conclu un accord sur la libération des otages qui a débuté le 19 janvier et qui a permis le retour de 33 Israéliens. Des pourparlers sont en cours pour prolonger la première phase ou passer à la deuxième phase de l’accord, bien qu’Israël ait déclaré qu’il pourrait y avoir une reprise des combats.

Une frappe aérienne israélienne, sur des images publiées par l’armée, cible un bâtiment de Damas, en Syrie, qui appartiendrait au Jihad islamique. (Capture d’écran / Armée israélienne)

En Syrie, Tsahal a déclaré qu’il continuerait à agir contre toutes les menaces alors que le nouveau régime du pays s’efforce de consolider son pouvoir à la suite de l’effondrement du règne de la famille Assad, qui a duré des décennies.

Au cours des mois qui ont suivi l’éviction du président Assad par sa coalition, le président par intérim Ahmed al-Sharaa et son gouvernement ont accompli des progrès dans la réforme du gouvernement, notamment en adoptant une constitution temporaire au début du mois.

Si l’effondrement du régime d’Assad a mis fin à la guerre civile qui durait depuis plus de dix ans, une nouvelle vague de violence interreligieuse a fait craindre que le nouveau gouvernement ne soit pas en mesure de maintenir efficacement la paix en Syrie.

Les dirigeants israéliens ont toujours déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance à Al-Sharaa, que Katz a qualifié de « leader islamique extrémiste ».

Al-Sharaa a rejeté les menaces d’Israël et les commentaires de Katz en les qualifiant de « non-sens ».