Un homme tué par balle et trois autres blessés lors d’une fusillade à Umm al-Fahm
Une enquête et une course-poursuite ont permis à la police d’arrêter rapidement trois suspects et saisit deux véhicules liés au meurtre présumé d'Anwar Alsheikh Zeid, 48 ans
Un homme a été tué par balle et trois autres personnes ont été modérément à gravement blessées dimanche dans la ville arabe d’Umm al-Fahm, dans le nord du pays, a déclaré dimanche la police israélienne.
L’homme, identifié dans les médias comme Anwar Alsheikh Zeid, 48 ans, un résident d’Umm al-Fahm, a été abattu dans la rue Almedian dans ce qui était visiblement un règlement de compte de la pègre.
Le service de secours du Magen David Adom (MDA), appelé sur les lieux, a constaté le décès de Zeid. Deux autres personnes ont été grièvement blessées et une troisième a été modérément blessée lors de la fusillade, selon MDA.
La police a ouvert une enquête qui l’a rapidement conduite vers un suspect. Après une courte poursuite, l’homme a été arrêté en compagnie de deux autres suspects, et leur voiture a été saisie. Peu après, un deuxième véhicule utilisé par les suspects a également été saisi par les enquêteurs, a indiqué la police.
L’organisation à but non-lucratif Abraham Initiatives, qui suit de près les violences au sein de la communauté arabe, a déclaré que ce décès portait à 27 le nombre d’Arabes israéliens tués dans des crimes violents depuis le début de l’année 2024, dont 22 ont été tués par balle.
Au cours de la même période en 2023, 22 Arabes israéliens avaient été tués et le nombre total de décès l’année dernière, 244, a été plus de deux fois supérieur à celui de 2022, dans le cadre d’une vague de meurtres liés à des gangs criminels.
Vendredi, un garçon de 15 ans a été abattu dans la ville bédouine de Rahat, dans le sud du pays, et la police a ensuite arrêté sept suspects dans cette affaire. Au début du mois, un homme de 38 ans a été abattu dans la ville de Jadeidi-Makr, dans le nord du pays, un meurtre manifestement lié à des activités criminelles.
De nombreux dirigeants de la communauté arabe israélienne imputent cette vague de crime sur la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et ignore largement la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire entre gangs mafieux et la violence à l’égard des femmes.
Les communautés ont également souffert d’années de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux. Plus de la moitié des Israéliens arabes vivent sous le seuil de pauvreté, et leurs villes et villages ont souvent des infrastructures en ruine et des services publics médiocres.
Le ministre d’extrême-droite chargé de la police, Itamar Ben Gvir, tient depuis longtemps des propos et des positions incendiaires à l’encontre des Israéliens arabes, et les dirigeants de la communauté ont fait valoir que ses politiques n’ont fait qu’intensifier l’épidémie de violence au cours de l’année écoulée.
Les autorités, quant à elles, ont mis en cause la montée du crime organisé et la prolifération des armes, tandis que certains ont pointé du doigt le manque de coopération des communautés avec la police pour éradiquer les criminels.