Un ingénieur municipal de 38 ans tué lors d’une fusillade à Jadeidi-Makr
La police du nord de la Galilée ouvrirait une enquête sur le 11e incident mortel de crime violent dans la communauté arabe israélienne cette année

Un ingénieur de 38 ans originaire du nord de la Galilée a été tué par balle dans sa voiture mardi, selon la presse israélienne.
L’homme, identifié par le site d’information Ynet comme étant Adam Hamud, originaire de la ville de Jadeidi-Makr, dans le nord du pays, a été transporté dans un état critique à l’hôpital Galilée de Nahariya, où il a succombé à ses blessures.
Selon Ynet, la police a ouvert une enquête sur la mort de Hamud, qui serait apparemment liée au crime.
Hamud aurait travaillé comme ingénieur pour la municipalité de Jadeidi-Makr.
Il s’agit du 11e membre de la communauté arabe tué cette année. L’année dernière, 244 membres de la communauté ont été tués en Israël dans des homicides, soit deux fois plus qu’en 2022.
De nombreux dirigeants de la communauté arabe israélienne imputent cette vague de crime sur la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et ignore largement la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire entre gangs mafieux et la violence à l’égard des femmes.
Bien que le taux de criminalité ait baissé depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre, Hamud est le 11e membre de la communauté arabe à être tué cette année dans un homicide, selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe.

Les communautés ont également souffert d’années de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux. Plus de la moitié des Israéliens arabes vivent sous le seuil de pauvreté, et leurs villes et villages ont souvent des infrastructures en ruine et des services publics médiocres. Le ministre d’extrême-droite chargé de la police, Itamar Ben Gvir, tient depuis longtemps des propos et des positions incendiaires à l’encontre des Israéliens arabes, et les dirigeants de la communauté ont fait valoir que ses politiques n’ont fait qu’intensifier l’épidémie de violence au cours de l’année écoulée.
Les autorités, quant à elles, ont mis en cause la montée du crime organisé et la prolifération des armes, tandis que certains ont pointé du doigt le manque de coopération des communautés avec la police pour éradiquer les criminels.