Un porte-parole du JIP admet, en interrogatoire, que la roquette qui a frappé l’hôpital Al-Ahli était gazaouie
Interrogé par l'armée israélienne sur l'exploitation, par le Jihad islamique et le Hamas, des hôpitaux de Gaza, Abou Shalaf a répondu que "tous les hôpitaux" abritent des terroristes
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a publié lundi des images de l’interrogatoire du porte-parole de l’aile politique du Jihad islamique palestinien à Gaza, lorsqu’il admet que le groupe terroriste a tenté de cacher le fait qu’une de ses roquettes a frappé l’hôpital arabe Al-Ahli au début de la guerre, et explique que les terroristes utilisent « tous les hôpitaux de la bande de Gaza ».
Selon les informations de Tsahal, Tarek Abu Shaluf fait partie des 500 terroristes capturés par l’armée israélienne à l’hôpital Shifa de la ville de Gaza le mois dernier.
Toujours selon l’armée, Abu Shaluf « a parlé d’actes d’incitation à la violence et de propagande menés depuis l’hôpital Shifa, et témoigné de l’utilisation de l’établissement et de l’équipement médical à des fins terroristes ».
Dans la vidéo, on entend Abu Shaluf dire à un interrogateur de l’unité 504 du Directorat des Renseignements militaires de Tsahal que l’explosion à l’hôpital Al-Ahli (qu’il appelle par son nom local, « l’hôpital Mamadani ») avait été causée par « une roquette locale ». « Mais nous avons dit que c’était israélien. »
Israël avait rapidement établi que le Jihad islamique palestinien était à l’origine du tir de roquette qui avait touché l’hôpital, fin octobre, et fait des dizaines de victimes. Dans les heures qui avaient suivi le bombardement, des responsables du Hamas avaient fait état d’une frappe israélienne, un mensonge relayé par de nombreux médias étrangers.
« Pour noyer cette histoire, le mouvement [Jihad islamique palestinien] a inventé cette histoire, à savoir que la roquette appartenait à l’occupation [Israël] et que la cible était le bâtiment [de l’hôpital] », a déclaré Abu Shalaf.
Interrogé sur les hôpitaux utilisés par le Jihad islamique palestinien et le Hamas à Gaza, Abu Shalaf a répondu : « Tous les hôpitaux. »
« Parce qu’il y a Internet 24 heures sur 24 et de l’électricité 24 heures sur 24 », a-t-il expliqué, précisant que lorsque les groupes terroristes utilisent les hôpitaux, ils occupent une ou deux salles dans chaque service, sans qu’il soit nécessaire de fermer la totalité d’une unité de soins.
Lors de son interrogatoire, Abu Shaluf a également décrit en détails l’utilisation d’ambulances par les terroristes dans les hôpitaux.
Le droit international stipule que si un établissement médical est un site protégé en cas de conflit, il perd ce statut s’il est utilisé pour des activités terroristes.
Israël a apporté la preuve que le Hamas et le Jihad islamique palestiniens utilisent ces installations comme couverture à des fins terroristes et affirme que les groupes pillent l’aide humanitaire pour approvisionner leurs terroristes, privant ainsi la population civile.
Malgré des preuves accablantes, le groupe terroriste palestinien du Hamas a nié opérer à partir de Shifa ou de toute autre installation de soins de santé.
Au cours du raid de deux semaines mené à Shifa en mars, Tsahal a déclaré que les soldats avaient capturé quelque 900 suspects, dont plus de 500 ont été confirmés comme étant des terroristes, et tué plus de 200 terroristes armés.
Parmi les personnes tuées ou arrêtées figuraient des hauts responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien. Des renseignements précieux ont également été saisis, a précisé l’armée.