Val-de-Marne : La préfecture ferme une école « clandestine » du Habad
Plusieurs manquements avaient été notés : non déclaration de l'école, personnel en nombre insuffisant, aucun contrat de travail ou de diplôme transmis aux autorités...
La Préfecture du Val-de-Marne a pris un arrêté pour fermer une école « clandestine » juive le 27 décembre dernier, a rapporté le journal Marianne. Celle-ci, opérant hors contrat, se trouvait dans les locaux d’une association juive, nommée « Un Enfant par la main », au 195 bis rue de Paris à Charenton-le-Pont.
« L’accueil d’enfants aux fins de leur dispenser des enseignements scolaires par l’association Un Enfant par la main au sein de l’établissement Habad Loubavitch […] est interrompu et les locaux utilisés sont fermés jusqu’à nouvel ordre à compter de la notification du présent arrêté », indique celui-ci, datant de fin décembre et accessible en ligne.
Les inspecteurs de l’Éducation nationale avaient constaté l’existence de cette « école de fait » fin novembre, et avaient alors noté que « des enfants sont accueillis aux fins de leur dispenser des enseignements scolaires sans qu’ait été faite la déclaration ». Une soixantaine d’enfants âgés de 3 à 9 ans y suivait des cours.
Ils avaient noté de la part de la direction une « volonté manifeste de vouloir dissimuler la présence d’enfants en âge obligatoire de scolarité ».
Avant cette visite, un contrôle avait été effectué le 24 janvier 2022 par la commission communale pour la sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public. Celle-ci avait ensuite émis « un avis défavorable au maintien en fonctionnement de l’établissement visé dont les locaux ne sont pas adaptés à l’accueil de mineurs ».
Selon Marianne, plusieurs manquements avaient été notés : personnel en nombre insuffisant, aucun contrat de travail ou de diplôme transmis aux autorités, etc.
Pour fermer l’école, la préfète du Val-de-Marne s’est appuyée sur la loi séparatisme, promulguée en août 2021.
L’école souhaiterait rouvrir et pourrait déposer pour ce faire des recours contre la décision de la préfecture.
L’an dernier, sept membres d’une communauté juive ultra-orthodoxe, dont le rabbin et figure spirituelle des lieux gérant une école talmudique pour enfants dits « difficiles » à Bussières près de Paris, avaient été inculpés pour « violences aggravées ».
L’école accueillait une soixantaine d’élèves, de 13 à 18 ans, en majorité Israéliens mais aussi de nationalités américaine, belge, roumaine ou irlandaise, « non déclarés scolarisés », selon la justice.