Violences au Capitole: les réactions internationales
Les violences et l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie"
Honteuses », « choquantes », « préoccupantes »: les violences mercredi soir à Washington, avec l’irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une « attaque contre la démocratie » et appelé au respect du résultat de l’élection présidentielle.
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré jeudi que les violences de partisans du président sortant, Donald Trump, survenues au Capitole étaient « inacceptables » et a appelé au « respect du processus démocratique ».
« Les violences hier soir au Capitole à Washington sont absolument inacceptables » et « doivent cesser », a-t-il déclaré à Jérusalem, avant une rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a lui estimé qu’elles étaient « scandaleuses ».
« Le temps est maintenant venu pour notre nation de s’unir et de respecter le processus démocratique américain », a poursuivi M. Mnuchin, arrivé mardi soir en Israël.
« Nos institutions démocratiques ont été fortes pendant très longtemps » et elles le « resteront », a-t-il dit. « Notre démocratie triomphera », a-t-il souligné.
Voici les principales réactions :
Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des « scènes honteuses », et appelé à une transition « pacifique et ordonnée » du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
« Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir », a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
Union européenne
« Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le coeur », a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Joe Biden a gagné l’élection. Je me réjouis de travailler avec lui en tant que prochain président des Etats-Unis ».
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un « assaut inédit contre la démocratie américaine » et appelé au respect du résultat de l’élection présidentielle.
« Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden », a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel.
ONU
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été « attristé » par l’intrusion au capitole, selon son porte-parole Stephane Dujarric. « Dans de telles circonstances, il est important que les responsables politiques fassent comprendre à leurs partisans la nécessité d’éviter la violence et de respecter les processus démocratiques et l’état de droit », a souligné le porte-parole dans un communiqué.
France
« Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause » la démocratie, a réagi le président français Emmanuel Macron dans une vidéo.
We believe in democracy.#WeAreOne
Posted by Emmanuel Macron on Wednesday, January 6, 2021
« Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d’un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d’une élection, c’est une idée universelle – celle d’un homme, une voix – qui est battue en brèche », a-t-il ajouté.
Russie
« La partie perdante a des raisons plus que suffisantes d’accuser les gagnants de falsifications, il est évident que la démocratie américaine boîte des deux pieds », a affirmé le président de la commission des Affaires étrangères du sénat russe.
« La fête de la démocratie est terminée. Elle a, malheureusement, touché le fond, et je dis cela sans une once de jubilation. L’Amérique a perdu le nord et n’a donc plus aucun droit de donner le cap. Et encore moins de l’imposer aux autres », a ajouté Konstantin Kosatchev sur Facebook.
Iran
La démocratie occidentale est « fragile et vulnérable », a jugé le président iranien Hassan Rohani, mettant en garde contre la montée du « populisme » après les troubles au Capitole.
« Ce que nous avons observé aux Etats-Unis hier soir et aujourd’hui a montré, tout d’abord, à quel point la démocratie occidentale est vulnérable et fragile », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée.
Allemagne
Pour le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, « Trump et ses partisans devraient finalement accepter la décision des électeurs américains et cesser de piétiner la démocratie ». « Les paroles incendiaires se muent en actions violentes », a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a condamné les « images inquiétantes » de Washington, dénonçant « une attaque insupportable contre la démocratie ».
Canada
« Les Canadiens sont profondément inquiets et tristes des attaques contre la démocratie aux Etats-Unis, notre plus proche allié et voisin », a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. « La violence ne réussira jamais à renverser la volonté du peuple », a-t-il ajouté.
Australie
Le Premier ministre australien a déploré des « scènes très pénibles au Congrès américain ». « Nous condamnons ces actes de violence et attendons avec intérêt un transfert pacifique du gouvernement à l’administration nouvellement élue dans la grande tradition démocratique américaine », a écrit Scott Morrison sur Twitter.
Otan
Le chef de l’Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des « scènes choquantes », et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
Italie
« La violence est incompatible avec l’exercice des droits démocratiques et des libertés. J’ai confiance en la force et la robustesse des institutions des Etats-Unis », a tweeté le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
« C’est une véritable honte pour la démocratie et une attaque contre les libertés du peuple américain, a estimé pour sa part le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio.
Espagne
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a dit « suivre avec préoccupation les informations en provenance du Capitole à Washington ». « J’ai confiance en la force de la démocratie américaine. La nouvelle présidence de @joebiden surmontera ce moment de crispation, en unissant le peuple américain », a-t-il estimé sur Twitter.
Irlande
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé « le lien profond » de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec « beaucoup d’inquiétude et de consternation ».
« Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l’on doit nommer pour ce qu’elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters », a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Turquie
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé « toutes les parties aux Etats-Unis à la mesure et à la prudence ». « Nous pensons que les Etats-Unis sortiront de cette crise politique interne d’une manière mature », a-t-il ajouté.
Pays-Bas
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d' »horribles » les images de Washington, et appelé Donald Trump à « reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd’hui ».
Norvège
« Ce que l’on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d’arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis », a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
Pologne
Le président polonais Andrzej Duda a estimé sur Twitter que les violences survenues au Capitole constituaient « un problème interne pour les Etats-Unis ».
« La Pologne croit dans la puissance de la démocratie américaine », a ajouté cet allié proche de Donald Trump, qui avait attendu plus d’un mois avant de féliciter Joe Biden pour son élection.
Hongrie
« Les images choquantes du Capitole devraient être gardées à l’esprit avant, pendant et après les élections partout dans le monde », a tweeté la ministre hongroise des Familles, Katalin Novak.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, était l’un des rares dirigeants de l’UE à soutenir Donald Trump avant les élections, avant de féliciter Joe Biden.
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