15 roquettes et un missile antichar tirés depuis le Liban ; l’armée bombarde 3 postes du Hezbollah
Aucun blessé dans l'attaque en Galilée occidentale, qui survient un jour après des affrontements meurtriers à la frontière nord et dans le contexte de la guerre dans le sud
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Des roquettes ont été lancées sur le nord d’Israël pour la troisième journée consécutive mardi, et l’armée israélienne a bombardé des postes dans le sud du Liban en réponse, alors que les combats se poursuivaient dans le sud d’Israël à la suite d’une attaque majeure lancée par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la Bande de Gaza.
L’armée israélienne a déclaré que 15 roquettes avaient été tirées depuis le Liban sur la Galilée occidentale, déclenchant des sirènes dans plusieurs villes.
Quatre projectiles ont été interceptés par le système de défense anti-missile « Dôme de fer », tandis que les autres ont atterri dans des zones ouvertes, ne causant ni dégâts ni blessures, a déclaré Tsahal.
L’armée a d’abord déclaré dans un communiqué qu’elle avait lancé des frappes d’artillerie en réponse à l’attaque à la roquette, puis, dans un communiqué ultérieur, que des chars avaient bombardé deux postes appartenant au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Peu après, un missile guidé anti-char (ATGM) a été lancé depuis le Liban sur un véhicule blindé près de la ville d’Avivim, dans le nord du pays, a indiqué l’armée israélienne. Aucun soldat n’a été blessé.
L’armée a indiqué qu’un hélicoptère de combat avait frappé un troisième poste du Hezbollah en réponse à cette attaque.
« Tsahal s’est préparée à tous les scénarii et continuera à protéger les résidents de l’État d’Israël », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Les tirs de roquettes et l’attaque ATGM n’ont pas été encore revendiqués.
Ces attaques surviennent un jour après que l’armée israélienne a affronté des terroristes à la frontière libanaise. Ces affrontements ont fait trois morts parmi les soldats israéliens et deux parmi les terroristes du Jihad islamique palestinien.
Trois terroristes du Hezbollah ont été tués lors des bombardements israéliens de représailles contre les sites du groupe terroriste.
Les tirs de roquettes de mardi ont eu lieu après les funérailles de deux des membres du Hezbollah.
Avant et après les affrontements de lundi, plusieurs obus de mortier ont été tirés sur Israël depuis le sud du Liban. Tsahal a répondu à ces attaques par des tirs d’artillerie.
Dimanche matin, le Hezbollah a lancé des dizaines de roquettes sur trois positions israéliennes dans la région contestée du mont Dov, causant des dégâts mais aucun blessé.
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré ces roquettes en solidarité avec l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël.
Le Hezbollah s’est largement tenu à l’écart des précédentes séries de combats entre Israël et les groupes terroristes palestiniens, bien qu’il ait permis à des factions palestiniennes locales d’opérer à partir de son territoire dans le sud du Liban.
Mais certains craignent que le groupe terroriste chiite basé au Liban n’ouvre un second front dans la guerre déclenchée par l’invasion sans précédent d’Israël, samedi, par des centaines de terroristes du Hamas en provenance de la Bande de Gaza.
Les tirs de roquettes de mardi en provenance du Liban ont eu lieu alors que des centaines de roquettes continuaient d’être lancées depuis la Bande de Gaza sur le sud et le centre d’Israël.
Samedi matin, des terroristes palestiniens se sont déchaînés dans le sud du pays, tuant près de 1 000 personnes, en blessant plus de 2 500 et en emmenant au moins 100 captifs à Gaza.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a érigé deux tentes dans la région du mont Dov, à la frontière, il y a quelques mois, mais en a ensuite démonté une et a menacé d’attaquer si Israël prenait des mesures pour démanteler de force l’autre tente.
À LIRE : Pourquoi le Hezbollah est obsédé par le mont Dov, comment Israël a changé d’approche
Dimanche, une source militaire a déclaré que la tente avait été frappée par un drone et que des tirs de semonce avaient été effectués plus tard en direction de membres du Hezbollah qui tentaient de la reconstruire.
Israël et le Liban respectent en grande partie la Ligne bleue reconnue par les Nations unies. Cette ligne est marquée par des barils bleus le long de la frontière et, à certains endroits, elle se trouve à plusieurs mètres de la clôture israélienne, qui est entièrement construite sur le territoire israélien.
Les tensions sont restées vives avec le Hezbollah ces derniers mois, avec le déploiement de dizaines de postes du Hezbollah le long de la frontière libanaise, y compris la tente, et l’augmentation des patrouilles et de la présence d’agents du groupe terroriste dans la région.
D’autres événements récents ont eu lieu à la frontière libanaise : des terroristes du Hezbollah camouflés avaient marché le long de la frontière en violation d’une résolution de l’ONU, et des militants du Hezbollah avaient franchi la Ligne bleue (mais pas la clôture de la frontière israélienne) à de nombreuses reprises, tentant même d’endommager la clôture de la frontière et les équipements de surveillance de l’armée.