49,4 degrés à Tel Aviv à la fin du siècle : les mises en garde des prévisionnistes
Les services israéliens de météorologie prédisent que d'ici la fin du siècle, les pluies seront moins importantes
Alors que les températures grimpent en flèche au sein de l’État juif, les services météorologiques israéliens ont émis un rapport alarmant prédisant que leur moyenne devrait s’élever de 3,5 degrés Celsius d’ici la fin du siècle, avec des épisodes météorologiques extrêmes qui deviendront plus fréquents.
Ce rapport, qui a été rendu public mardi, indique qu’au cours des 30 dernières années, les températures, dans le pays, se sont élevées d’environ 0,6 degré en moyenne par décennie, un pourcentage qui devrait encore grimper pendant tout le 21e siècle. Au niveau de la planète, déclare le rapport, les températures ont augmenté de 0,22 % par décennie.
Une autre hausse est aussi constatée dans la fréquence des épisodes climatiques extrêmes, note le rapport. D’ici 2100, un pic de température au-delà de 45 degrés pourra être enregistré tous les un à trois ans tandis que des températures surpassant les 50 degrés pourront être répertoriées tous les quinze à vingt-cinq ans.
A la fin du 21e siècle, les températures les plus élevées enregistrées à Tel Aviv pourraient être de 49,4 degrés, avec des pics de 48 degrés qui pourraient être constatés à Jérusalem et de 55,3 degrés à Eilat.
Le service a également prédit une baisse de 20 % à 25 % des quantités de pluie et du nombre de journées pluvieuses par rapport à aujourd’hui. De plus, a-t-il ajouté, les épisodes de pluie brefs et intenses sur toute la plaine côtière devraient augmenter.
De tels changements, au cours des 75 prochaines années, devraient avoir un impact majeur sur la production agricole du pays ainsi que sur les infrastructures et sur la réactivité en matière de gestion des ressources énergétiques, et autre urgences.

« Les conclusions de ce rapport offrent des indications claires qui montrent les tendances climatiques qui touchent d’ores et déjà Israël et celles qui devraient continuer à toucher le pays dans les décennies à venir », écrit le service météorologique israélien dans son rapport. « Ces tendances ont des implications significatives dans tous les domaines de la vie, notamment pour la santé, dans les secteurs des infrastructures, de l’assainissement, des services d’urgence, de l’agriculture, de l’énergie, de l’environnement, de l’eau, etc… ».
De fortes températures prolongées sont à même d’assécher rapidement les sols, entraînant une sécheresse toute aussi rapide qui est susceptible d’affecter l’agriculture, les ressources en eau et l’approvisionnement en énergie. Elles peuvent aussi envoyer les personnes – en particulier les enfants et les plus âgés – aux urgences, déformer les voies ferrées et provoquer l’affaissement des lignes électriques, provoquant des retards dans les transports publics et des perturbations. Elles peuvent aussi surcharger le système électrique en raison d’une demande particulièrement importante et entraîner des pannes très précisément au moment où les gens ont le plus besoin de pouvoir se rafraîchir.
Selon les experts, Israël – ainsi que le reste du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord – voit ses températures se réchauffer plus vite que le reste du monde parce que la bande de climat tropical, au nord et au sud de l’équateur, est en train de s’élargir.
Ces changements, selon la recherche, sont causés par différentes variations – entre autres, l’ouverture du trou de la couche d’ozone dans l’hémisphère sud, les émissions de pollution en provenance de l’Asie et les températures de l’air et de la surface de la mer qui se réchauffent en raison des gaz à effet de serre (un phénomène issu de la combustion des énergies fossiles).