5 cheikhs de Hébron signent une lettre demandant à rejoindre les Accords d’Abraham- média
La lettre, adressée au ministre de l'Économie, exprime leur désir de rompre avec l'AP et d'établir Hébron comme un émirat qui "reconnaît l'État d'Israël comme l'État-nation du peuple juif"

Un groupe de cinq cheikhs influents de la région de Hébron, relevant de l’Autorité palestinienne (AP), a envoyé une lettre au gouvernement dans laquelle il exprime son souhait de rejoindre les Accords d’Abraham et de faire la paix avec Israël, a rapporté samedi le Wall Street Journal.
Adressée au ministre de l’Économie Nir Barkat, la lettre exprime le souhait des cheikhs de rompre avec l’AP et d’établir Hébron comme un émirat qui « reconnaît l’État d’Israël comme l’État-nation du peuple juif ».
Ensuite, « l’État d’Israël reconnaîtra l’émirat de Hébron comme le représentant des résidents arabes du district de Hébron ».
La lettre décrit l’accord proposé comme « juste et décent » et affirme qu’il peut remplacer les Accords d’Oslo, « qui n’ont apporté que des dommages, la mort, le désastre économique et la destruction ».
Barkat a déclaré au Wall Street Journal que l’ancien paradigme des deux États a échoué et que l’AP n’avait ni la confiance de son peuple ni celle d’Israël. Le ministre a reçu Cheikh Wadee al-Jaabari, l’un des chefs de clan les plus influents d’Hébron et fer de lance de l’initiative, ainsi que d’autres cheikhs, chez lui à Jérusalem, pour des dizaines de réunions depuis février.
« Cheikh Jaabari veut la paix avec Israël et rejoindre les Accords d’Abraham, avec le soutien de ses collègues cheikhs. Qui en Israël va dire non ? », a déclaré Barkat.
« Il n’y aura pas d’État palestinien, même dans mille ans », a déclaré Jaabari au journal.
« Après le [pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas] 7 octobre [2023], Israël ne l’acceptera pas. »
Un autre cheikh qui s’est joint à l’initiative a abondé dans le même sens : « Ne penser qu’à la création d’un État palestinien nous mènera tous à la catastrophe. »
Le Wall Street Journal a indiqué que d’autres cheikhs approuvant l’initiative s’étaient exprimés anonymement pour assurer leur sécurité.