9 Palestiniens poursuivent les États-Unis pour ne pas avoir évacué ses ressortissants de Gaza
Le Département d'État aurait discriminé les Américains d'origine palestinienne en les "abandonnant" à Gaza et en ne faisant pas les mêmes efforts qu'au Liban, ou en Afghanistan
WASHINGTON – Neuf Américains d’origine palestinienne ont intenté un procès contre le gouvernement des États-Unis jeudi, alléguant que ce dernier n’avait pas réussi à les secourir, eux ou des membres de leur famille, qui étaient piégés à Gaza après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, et la guerre qui s’en est suivie.
L’action en justice accuse le département d’État d’avoir discriminé les Américains d’origine palestinienne en les abandonnant dans une zone de guerre et en ne faisant pas les mêmes efforts que pour évacuer rapidement et protéger les Américains d’autres origines dans des situations similaires.
Il s’agit là du deuxième procès intenté contre le gouvernement américain cette semaine, après que des familles palestiniennes ont poursuivi le département d’État américain, mardi, au sujet du soutien de Washington à l’armée israélienne.
Un porte-parole du Département d’État américain a déclaré qu’il ne commentait pas les litiges en cours, tout en ajoutant que la sécurité des citoyens américains dans le monde entier était une « priorité absolue ».
L’action en justice de jeudi a été annoncée par le groupe de pression Council on American-Islamic Relations (CAIR) et Me Maria Kari, et a été déposée devant le tribunal de district des États-Unis pour le district nord de l’Illinois.
La plainte allègue que les droits des plaignants à une protection égale en vertu de la Constitution américaine ont été violés en les privant « des efforts d’évacuation normaux et typiques que le gouvernement fédéral accorde aux Américains qui ne sont pas des Palestiniens ».
Elle mentionne des cas comparables où le gouvernement américain a évacué ses citoyens de zones de conflit, comme en Afghanistan, au Liban et au Soudan, et désigne comme défendeurs le président Joe Biden, le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
Le porte-parole du département d’État a déclaré que les États-Unis avaient évacué des Américains de zones dangereuses dans le monde entier, y compris de Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 45 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.
Israël affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.