Alors qu’Israël enterre la famille Bibas, un responsable du Hamas revendique un traitement « merveilleux » des otages
Par ailleurs, Muhammad Nazal a rejeté toute alternative à la gouvernance du Hamas sur la bande de Gaza dans la période d'après-guerre

Le jour des funérailles des trois membres de la famille Bibas assassinés en captivité à Gaza, Muhammad Nazal, membre du bureau politique du Hamas, a affirmé que le groupe terroriste palestinien « traite ses prisonniers de manière humaine, morale et civilisée ».
S’adressant au média Al-Arabi al-Jadeed, Nazal a déclaré que le traitement par le Hamas des centaines d’otages — principalement des civils enlevés chez eux ou lors d’un festival de musique le 7 octobre 2023 — a été « merveilleux » et « humanitaire… comme le montre le fait qu’ils apparaissent en bonne santé et dans un état moral avancé ».
Or, les familles des otages libérés ont continué à révéler de nouveaux détails horribles sur les conditions de détention de leurs proches dans les geôles du Hamas. Certains ont été maintenus seuls dans des tunnels pendant des centaines de jours, beaucoup sont arrivés en Israël visiblement sous-alimentés et émaciés, et plusieurs ont retrouvé leurs familles en ne réagissant presque plus.
L’ancien otage Keith Siegel a notamment déclaré après sa libération que « les terroristes [du Hamas] m’ont donné des coups de pied, m’ont craché dessus et m’ont maintenu sans eau, sans lumière, sans air à respirer ».
Nazal a par ailleurs affirmé que le Hamas ne laissera pas la bande de Gaza d’après-guerre être gouvernée par des États arabes et qu’il s’oppose aux efforts internationaux visant à mettre en place un plan pour le « jour d’après ».
Nazal a souligné l’engagement du groupe terroriste à poursuivre la « résistance armée » jusqu’à ce que la « pleine souveraineté » sur Gaza soit rétablie.
À la question de savoir comment le Hamas réagirait si les dirigeants arabes décidaient, lors du prochain sommet arabe début mars, que le Hamas doit abandonner le pouvoir à Gaza, Nazal a répondu que les pressions politiques peuvent difficilement amener le Hamas à « déposer les armes » après plus d’un an de « résistance acharnée ».
Il a ajouté : « Je pense que les pays arabes comprennent notre position, qui est celle de la résistance palestinienne en général, et non celle du Hamas seul. »