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Enchaînés, affamés et isolés : les otages libérés dévoilent l’enfer de leur captivité

Le père d’Hisham al-Sayed décrit son fils comme une coquille vide après 10 ans aux mains du Hamas ; Netanyahu s’entretient avec Sagui Dekel-Chen et Ohad Ben Ami, récemment libérés

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Les proches des otages récemment libérés Tal Shoham, Omer Wenkert, Eliya Cohen et Omer Shem Tov tenant une conférence de presse, à l'hôpital Rabin, le 23 février 2025. (Crédit : Paulina Patimer/Forum des familles des otages et disparus)
Les proches des otages récemment libérés Tal Shoham, Omer Wenkert, Eliya Cohen et Omer Shem Tov tenant une conférence de presse, à l'hôpital Rabin, le 23 février 2025. (Crédit : Paulina Patimer/Forum des familles des otages et disparus)

Les familles de plusieurs otages récemment libérés ont exigé, lors d’une conférence de presse dimanche, que le gouvernement israélien respecte les dispositions restantes du cessez-le-feu et de l’accord sur les otages, tout en partageant un aperçu des horreurs endurées par leurs proches durant environ 500 jours de captivité.

Depuis l’hôpital Rabin, les parents et les frères et sœurs d’Omer Shem Tov, Omer Wenkert, Eliya Cohen et Tal Shoham ont partagé certains des récits livrés par leurs fils, évoquant notamment leur détention dans l’obscurité pendant plus de 400 jours, ainsi que le refus systématique de soins médicaux essentiels, y compris pour traiter leurs maladies chroniques. Ils ont également témoigné du profond besoin de leurs proches de préserver un lien avec leur judaïsme tout au long de leur captivité à Gaza.

Depuis des hôpitaux distincts du centre d’Israël, les familles des captifs libérés, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, ont évoqué le processus de réadaptation ardu qui attend désormais leurs proches, qui ont été rapatriés samedi après plus de 3 000 jours passés à Gaza.

Shelly Shem Tov, la mère d’Omer Shem Tov, a raconté que son fils, kidnappé lors du festival de musique Nova, avait été détenu seul dans un tunnel pendant 450 jours.

Elle a confié qu’à son retour, il lui a dit que pendant sa captivité, il avait rêvé de pouvoir poser sa tête sur les genoux de sa mère pour qu’elle lui caresse les cheveux, et d’aller faire de la moto avec son père.

Elle a ajouté qu’Omer ne s’est senti revivre qu’en apercevant les troupes du Tsahal au moment de sa libération.

Shelly a également profité de l’occasion pour exprimer sa gratitude à Ori Danino, l’otage assassiné qui, le 7 octobre 2023, était retourné sur les lieux du pogrom du festival de musique Nova, dont il avait réussi à s’échapper, pour en extraire Omer, ainsi que le frère et la sœur Maya et Itay Regev. Tous les quatre ont par la suite été pris en otage ; les Regev ont été libérés en novembre 2023.

Shelly Shem Tov, la mère de l’otage libéré Omer Shem Tov, s’adresse aux médias au centre médical Rabin à Petah Tikva le 23 février 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/ Flash90)

Danino a été exécuté en captivité en août 2024, dans un tunnel sous Rafah, dans le sud de Gaza, en même temps que Hersh Goldberg-Polin, Eden Yerushalmi, Alex Lobanov, Carmel Gat et Almog Sarusi.

« Il n’a pensé ni à lui ni à sa famille, il ne voulait juste pas abandonner qui que ce soit », a dit Shelly en parlant de Danino. « Il est le héros et l’ange qui les a sauvés. »

L’otage israélien libéré Omer Shem Tov regarde la scène depuis une camionnette alors qu’il arrive à l’hôpital Beilinson à Petah Tikva, en Israël, après avoir été libéré de la captivité du Hamas dans la bande de Gaza, le 22 février 2025. (Crédit : Ariel Schalit/AP)

De son côté, Niva Wenkert a raconté l’épreuve subie par son fils, Omer Wenkert, enlevé lors du festival Nova par les terroristes du Hamas lors de leur pogrom. Elle a révélé qu’Omer avait perdu plus de 30 kilogrammes durant sa captivité et n’avait jamais reçu de soins médicaux pour sa colite, une maladie chronique dont il souffrait avant d’être pris en otage.

« Omer a vaincu la captivité », a déclaré Niva, tout en jurant que « notre combat se poursuivra jusqu’à ce que le dernier otage soit rentré chez lui ».

Son mari Shai Wenkert a exprimé sa gratitude envers le pays pour sa solidarité et a insisté sur la nécessité de ramener tous les otages à la maison. Il a également remercié le président américain Donald Trump et l’envoyé américain au Proche-Orient, Steve Witkoff, pour leurs efforts afin de libérer son fils et les autres otages.

L’otage nouvellement libéré Omer Wenkert embrasse ses parents après avoir été libéré de Gaza dans une installation de Tsahal près de la frontière, le 22 février 2025. (Crédit : Tsahal)

Mor Korngold, le frère de Tal Shoham, a expliqué qu’il avait du mal à trouver les mots justes pour exprimer sa gratitude, tant celle-ci dépassait un simple « merci ». Il a remercié Trump, ainsi que le gouvernement autrichien et ses ambassadeurs pour leur aide, Shoham étant un citoyen autrichien.

« Nous sommes toujours dans le même bateau, et toujours forts », a-t-il déclaré, remerciant le pays pour son soutien des seize derniers mois, et saluant le gouvernement pour avoir pris les décisions difficiles mais nécessaires qui ont conduit à la libération de son frère.

La seule demande de la famille, a déclaré Korngold, est de parvenir à un accord qui « ramènerait les pères à leurs enfants et les enfants à leurs parents ».

« Une opportunité s’offre à nous et il est impératif de la saisir », a-t-il insisté en évoquant l’accord sur les otages, dont l’avenir reste incertain, la première phase devant s’achever à la fin de la semaine. Ramener les derniers otages chez eux, a-t-il ajouté, « ne se fait pas au détriment de notre sécurité ; c’est au contraire le fondement sur lequel repose notre sécurité ».

Tal Shoham, otage libéré, retrouve les membres de sa famille à l’hôpital Beilinson de Petah Tikva, le 22 février 2025. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Faisant écho à l’appel de Korngold pour le retour, en Israël, des otages encore détenus à Gaza, Ziv Aboud, la compagne d’Eliya Cohen, a déclaré que, malgré la libération d’Eliya, le combat n’était pas terminé. « Il n’y aura pas de véritable victoire tant que tous ne seront pas rentrés chez eux ».

Aboud, qui s’est mobilisée sans relâche pour la libération d’Eliya à travers de nombreuses actions de protestation, a décrit ces seize derniers mois comme un « véritable parcours d’amour ».

Elle en a également profité pour adresser un message personnel à Alon Ohel, l’ami d’Eliya capturé avec lui dans le même abri anti-bombes à la périphérie du festival Nova. Tous deux ont été détenus ensemble, mais Ohel, blessé à l’œil, ne fait pas partie des otages libérés lors de la première phase de l’accord de cessez-le-feu. Sa famille n’a découvert qu’il était encore en vie qu’après avoir recueilli des témoignages d’otages récemment libérés qui avaient été détenus avec lui.

« Alon Ohel, je te le promets, ainsi qu’à Eliya et à ta famille : nous ne nous arrêterons pas tant que tu ne seras pas rentré chez toi », a affirmé Aboud, la voix empreinte d’émotion.

Siggi Cohen, la mère de l’otage libéré Eliya Cohen, s’exprime lors d’une conférence de presse au centre médical Rabin à Petah Tikva, le 23 février 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Elle a également remercié Aner Shapira, le « héros de l’abri de campagne », qui l’a sauvée, ainsi qu’Eliya et plusieurs autres, en renvoyant des grenades lancées dans l’abri par des terroristes du Hamas, jusqu’à ce qu’il soit finalement lui-même tué.

Siggi Cohen, la mère d’Eliya, a parlé du profond attachement religieux de son fils, expliquant qu’Eliya avait prié chaque jour durant sa captivité et qu’il avait même célébré le kiddoush avec de l’eau les vendredis soir pour maintenir un lien avec ses traditions.

Comme Ziv Aboud, Siggi s’est adressée directement à Alon Ohel, lui promettant : « Tu n’es pas seul. Nous nous battrons pour toi jusqu’à ce que tu sois rentré chez toi. »

Selon un reportage diffusé par la chaîne N12 dimanche, Eliya Cohen a contacté la famille d’Alon Ohel peu après son retour en Israël, samedi. Il leur a confié combien il lui avait été difficile de laisser Ohel derrière lui, d’autant plus que ce dernier est désormais détenu seul.

Le reportage révèle également qu’Eliya a subi une opération chirurgicale pendant sa captivité pour extraire des balles. On l’a opéré sans anesthésie.

En plus d’Ohel, Eliya était détenu avec Eli Sharabi et Or Levy, libérés deux semaines avant lui.

Eliya Cohen à Gaza, peu de temps avant que les terroristes du Hamas ne le relâchent le 22 février 2025. (Crédit : capture d’écran)

Selon N12, les otages étaient enchaînés aux mains et aux pieds, provoquant non seulement des blessures physiques, mais aggravant également les souffrances infligées par les mauvais traitements de leurs geôliers.

Le reportage précise que les chaînes ne leur ont été retirées que dans les semaines précédant leur libération, dans le but d’améliorer leur état avant leur retour. Les otages ont alors dû littéralement « réapprendre à marcher ». Cohen a également confié avoir reçu de grandes quantités de nourriture dans les jours précédant sa libération afin d’améliorer son apparence physique.

Il a également raconté à ses proches qu’il avait été détenu dans un tunnel qui avait été bombardé par Tsahal et qu’il avait réussi à s’en échapper de justesse avant l’effondrement.

À un autre moment de sa captivité, Eliya a partagé un espace de détention avec Almog Sarusi, assassiné en août en même temps qu’Ori Danino et quatre autres otages.

Il a été détenu par des monstres

Dimanche également, les familles de Hisham al-Sayed et d’Avera Mengistu ont également pris la parole pour décrire les conditions inhumaines endurées par leurs proches, qui ont passé plus de 3 000 jours en captivité.

Les membres des familles des otages libérés Hisham al-Sayed et Avera Mengistu tiennent une conférence de presse au centre médical Sourasky de Tel Aviv – Ichilov, le 23 février 2025 (Crédit : Yehoshua Yosef/Flash90).

Mengistu et al-Sayed sont entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015, respectivement, dans un état de détresse mentale. Après le pogrom du 7 octobre 2023, des informations ont révélé que le Hamas avait intentionnellement trompé Israël en feignant de considérer avec sérieux la possibilité d’un accord pour la libération de Mengistu et d’al-Sayed.

Les familles de Mengistu, issu de la communauté israélienne éthiopienne, et d’al-Sayed, membre de la communauté bédouine du Neguev, ont mené pendant des années une lutte difficile pour attirer l’attention du public et faire pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir la libération de leurs proches. Certains ont dénoncé un traitement discriminatoire [soulignant que la lenteur des efforts pour libérer Mengistu et al-Sayed pourrait s’expliquer par des préjugés raciaux ou sociaux].

Avera Mengistu (au centre) est accueilli par des membres de sa famille à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv après avoir été relâché par le Hamas, le 22 février 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Ilan Mengistu, le frère d’Avera, a exprimé dimanche son soulagement et son émotion en disant « que son frère est enfin rentré et que le long et terrible chemin est arrivé à son terme ».

« Avera, dont le nom signifie vie, est à la maison, Avera est en vie », a-t-il déclaré, s’exprimant à l’hôpital où son frère se rétablit.

Il a toutefois souligné que le chemin vers la guérison serait long et que, si les photos des retrouvailles entre les otages libérés et leurs familles sont émouvantes et joyeuses, il y a beaucoup d’autres questions à régler à leur retour.

» Nous sommes là pour toi et nous prions pour que tu te rétablisses complètement », a ajouté Ilan.

L’otage libéré Hisham al-Sayed, à gauche, rencontre son père au centre de Re’im près de Gaza, après avoir été libéré par le Hamas après 10 ans de captivité, le 22 février 2025. (Crédit : Tsahal)

Shaban al-Sayed, le père de Hisham, a exprimé avec émotion la douleur et la colère ressenties face à l’état de son fils. « Ce n’est plus que la coquille vide de lui-même », a-t-il déclaré, expliquant que Hisham avait été maintenu dans des conditions inhumaines tout au long de sa captivité dans les geôles du Hamas.

Il a vivement dénoncé le Hamas pour avoir utilisé son fils à des fins politiques, malgré son état mental fragile lorsqu’il était entré dans la bande de Gaza. « Ils ont fait de la politique sur le dos de quelqu’un qui n’allait déjà pas bien mentalement », ajoutant que tout au long de la captivité de son fils, il avait naïvement pensé que le groupe terroriste prendrait soin des captifs parce que c’était dans son intérêt.

Mais les événements du 7 octobre 2023 ont profondément ébranlé cette perception. « Ce jour-là, j’ai vu comment ils ont tué des Bédouins, des Arabes qui n’étaient même pas des soldats. Nous voulons que le monde arabe voie cela et entende notre voix. Qu’ils sachent que ces terroristes ont tué et enlevé des Arabes, y compris une femme portant une robe bédouine. »

Al-Sayed a dit que lorsque son fils est revenu samedi, il a été soulagé de le voir marcher seul, mais lorsqu’il l’a finalement serré dans ses bras, il n’a serré que la coquille d’une personne.

Hisham est aujourd’hui incapable de parler correctement et souffre de pertes de mémoire sévères.

« Vu son état, on a l’impression qu’il n’a pas été gardé par des êtres humains, mais par des monstres. Nous exigeons des réponses, et nous les voulons maintenant », a-t-il déclaré.

Al-Sayed a remercié tous les membres du gouvernement israélien qui ont œuvré à la libération de Hisham, ainsi que Trump, qui, selon lui, « nous a apporté un soutien sans faille ».

Il a conclu en demandant que les autres otages soient ramenés chez eux « sans attendre les étapes ultérieures » de l’accord sur les otages.

Le Premier ministre parle aux otages libérés au cours des semaines précédentes

Le bureau du Premier ministre a indiqué dimanche que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était entretenu par téléphone avec les otages libérés Sagui Dekel-Chen et Ohad Ben Ami, ainsi qu’avec leurs épouses.

Dekel-Chen a été libéré le 15 février, après 498 jours de captivité, tandis qu’Ohad Ben Ami avait retrouvé la liberté une semaine plus tôt, le 8 février.

Selon le bureau de Netanyahu, ce dernier s’est enquis de leur retour auprès de leurs familles et a salué « la force de leur corps et de leur esprit pendant leur captivité. »

L’ex-otage Sagui Dekel-Chen dans un hélicoptère de l’armée israélienne avec sa femme Avital en route pour l’hôpital, le 15 février 2025. (Crédit : Autorisation)

Netanyahu a affirmé que des pressions considérables avaient été exercées sur le Hamas pour obtenir ces libérations.

« Le Hamas ne voulait libérer qu’un nombre limité d’otages vivants dans le cadre de l’accord actuel. J’ai insisté pour maximiser le nombre de libérations lors de la première phase de l’accord, » a-t-il déclaré, selon un communiqué officiel. Le Premier ministre s’est félicité du succès de cet effort : « Cette victoire a été possible grâce à nos braves soldats et à des décisions fermes et réfléchies. »

Il a réitéré son engagement à poursuivre les efforts pour ramener tous les otages restants en Israël.

Les ex-otages Ohad et Raz Ben Ami à bord d’un hélicoptère militaire en route vers l’hôpital Ichilov à Tel Aviv, peu après qu’Ohad a été libéré de captivité par le Hamas à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Michael Levy, dont le frère Or Levy a été libéré le 8 février après 15 mois de captivité, a partagé des détails bouleversants sur les épreuves vécues par les otages. Il a expliqué qu’Or avait rencontré les parents d’Aner Shapira — surnommé le « héros de l’abri » — ainsi que ceux d’Alon Ohel, encore en captivité.

« Les parents d’Aner ont enfin pu entendre comment se sont déroulés les derniers instants de la vie de leur fils, directement du point de vue d’Or, » a raconté Michael.

Il a ajouté que son frère avait été brièvement gardé en captivité avec l’otage assassiné Goldberg-Polin au début de leur captivité, jusqu’à ce que Goldberg-Polin soit déplacé pour recevoir des soins médicaux. Ils se sont revus pendant un jour ou deux en novembre 2023, et Or était persuadé que Goldberg-Polin avait été libéré depuis. Il a été choqué de découvrir le sort qui lui a été réservé après sa libération.

Il a dit que son frère avait été brièvement gardé en captivité avec l’otage tué Goldberg-Polin au début de leur captivité, jusqu’à ce que Goldberg-Polin soit déplacé pour des soins médicaux. Ils se sont revus pendant un jour ou deux en novembre 2023, et Or était persuadé que Goldberg-Polin avait été libéré depuis, ce qui l’a choqué lorsqu’il a découvert son sort à sa libération.

Pendant ses 15 mois de captivité, Or redoutait que sa femme Eynav ait été tuée dans l’abri anti-bombe en bord de route d’où il avait été extrait, mais ce n’est qu’à sa libération qu’il a découvert qu’elle avait effectivement été assassinée ce jour-là.

« Deux choses principales lui tiennent à cœur », a déclaré Michael. « Poursuivre la lutte pour les amis qu’il a laissés derrière lui et retrouver une vie normale, d’une manière ou d’une autre. Il veut vivre dans son propre appartement, retravailler et surtout être le père de Mogi, » a-t-il ajouté en évoquant le fils de trois ans d’Or, Almog.

Michael a confié qu’il avait été particulièrement difficile de voir l’état squelettique dans lequel son frère se trouvait au moment de sa libération. Or lui a raconté que les ravisseurs du Hamas avaient augmenté les rations alimentaires deux semaines avant leur libération, afin que les otages ne paraissent pas aussi décharnés. « Ils ont été détenus dans des conditions indignes même d’un animal, » a-t-il dénoncé.

Le chemin vers la guérison s’annonce long pour Or Levy, selon Michael, mais il garde espoir : « Il a toute une rééducation devant lui, mais il n’y a rien de mieux que de courir après un enfant de trois ans pour se remettre en forme. »

Or Levy, otage du Hamas libéré, retrouve son fils de trois ans, Almog, après 491 jours de captivité à Gaza à l’hôpital Sheba, près de Tel Aviv, le 8 février 2025. (Autorisation)

La famille Levy fait de petits pas vers la normalité, a-t-il ajouté, notamment en mangeant enfin Shabbat ensemble, ce qu’ils n’ont pas fait pendant les 15 mois où Or a été otage.

» Ce sont des petites choses, très significatives », a affirmé Levy. » Il y a toutes ces questions que je voulais lui poser et dont je voulais lui parler. Et maintenant, je peux enfin l’appeler et lui poser des questions stupides, sur le basket par exemple. Je peux enfin le faire. Avant, les gens me posaient des questions pour lui. Maintenant, je dis : « Je dois voir avec Or, je ne décide pas pour lui ».

Voir revenir les otages chez eux est extraordinaire, affirme Michael, car ils sont passés du statut de posters à deux dimensions à celui de personnes réelles, qui respirent.

» Nous continuons à nous battre pour les ramener tous à la maison », a-t-il déclaré. » Mais maintenant, nous tenons des affiches différentes ».

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent toujours 63 otages, dont 62 des 251 enlevés par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 36 personnes dont la mort a été confirmée par Tsahal.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 30 otages – 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais – ainsi que les dépouilles de quatre captifs israéliens assassinés en captivite – Shiri, Ariel et Kfir Bibas, et Oded Lifshitz – au cours du cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Le groupe terroriste avait libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela dans les premières semaines de la guerre.

Huit otages ont été secourus vivants par les troupes, et les dépouilles de 41 autres ont été retrouvées, dont trois tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs, et le corps d’un soldat qui a été tué en 2014.

La dépouille d’un autre soldat tué en 2014, le lieutenant Hadar Goldin, est toujours détenue par le Hamas et compte parmi les 63 otages.

Lazar Berman a contribué à cet article.

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