Ankara remet à Athènes un Grec suspecté de lien avec des filières djihadistes
La Turquie et la Grèce ont décidé de coordonner leurs efforts pour faire face à la crise migratoire
Ankara a remis jeudi à Athènes un Grec appartenant à la minorité musulmane de souche turque du nord-est du pays, suspecté de liens avec des filières djihadistes syriennes, a indiqué une source policière grecque.
L’homme a été remis aux autorités grecques au poste frontalier d’Evros, le fleuve qui sépare les deux pays, a précisé la même source.
Selon les sites grecs d’information, il s’agit d’un quadragénaire habitant de la ville de Komotini, en Thrace, où vit une importante minorité musulmane de souche turque, officiellement reconnue en vertu du Traité de Lausanne de 1923.
Cette remise intervient alors que le Premier ministre grec Alexis Tsipras conclut une visite de deux jours en Turquie au cours de laquelle les deux pays ont décidé de coordonner leurs efforts pour faire face à la crise migratoire.
Tsipras et son homologue turc Ahmet Davutoglu ont décidé mercredi de créer un « groupe de travail » pour coordonner leurs efforts afin de limiter le nombre des migrants qui partent des côtes occidentales turques vers les îles grecques en mer Egée, première porte d’entrée en Europe.
La découverte, confirmée lundi par la France, que l’un des auteurs des attentats de Paris, mort près du stade de France, a été enregistré dans le flux des migrants arrivant de Turquie le 3 octobre dernier sur l’île grecque de Léros, a augmenté la pression exercée par l’UE sur les deux pays pour qu’ils contrôlent mieux cet exode.